Tendances et événements au Proche-Orient

Le sommet-surprise, dimanche, entre le président syrien Bachar al-Assad et le roi Abdallah de Jordanie reste l’événement régional le plus important. Politiques et analystes tentent d’en décoder les résultats et les répercussions :
 1. Le régime jordanien est le plus solide et le plus actif dans l’axe des pays arabes dits « modérés », alliés des États-Unis. Il a joué un rôle central historiquement dans l’exécution des plans de l’Occident, et la rupture de ses relations avec la Syrie, ces quatre dernières années, répond aux exigences de la stratégie US. Dans ce contexte, le revirement jordanien est significatif et reflète un fait indiscutable : l’Administration Bush s’est résignée à reconnaître le rôle central de la Syrie après l’échec des objectifs politiques et militaires de l’invasion de l’Irak et de la tentative de renverser le régime syrien puis de l’isoler sur les scènes arabes et internationales. La défaite israélienne face à la Résistance libanaise a constitué le coup de grâce du projet israélo-américain.
 2. La décision jordanienne de se rapprocher de la Syrie, qui n’aurait pas été possible sans la levée de l’interdit états-unien, est motivée par plusieurs considérations. La plus importante est la relation organique entre le royaume hachémite et la cause palestinienne, qui traverse une période trouble et riche en rebondissements dramatiques. Il est clair que de fortes inquiétudes jordaniennes se sont exprimées ces derniers jours sur les intentions réelles d’Israël et des États-Unis. C’est surtout la demande de la reconnaissance d’Israël en tant qu’« État des juifs » qui a réveillé les vieux démons. La Jordanie craint que cela ne soit le prétexte pour le transfert des 1,5 million d’Arabes israéliens (20 % de la population) vers les pays voisins. Face à ces appréhensions, la Jordanie s’est tournée vers la Syrie, symbole de la résistance aux pressions et aux visées impérialistes des États-Unis et d’Israël.
 3. La Syrie a toujours tenu à ce que les aspects économiques de ses relations avec la Jordanie ne soient pas affectés par le froid politique. C’est ainsi que Damas a continué, ces dernières années, à livrer blé et eau au royaume soit gratuitement soit à des prix symboliques. Cela a empêché l’émergence d’un sentiment d’animosité et d’hostilité entre les peuples des deux pays, facilitant ainsi le revirement du roi Abdallah II.
 4. En résumé, la Syrie peut conclure que la situation régionale et les rapports de force sont en train de changer dans la région grâce à sa résistance aux pressions et menaces américano-israéliennes. De même que la rupture des relations entre Damas et Amman était le signal du début de la campagne d’isolement de la Syrie, la visite du roi Abdallah est l’indice de l’échec de cette campagne.

Presse et agences internationales

• Le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas se sont retrouvés lundi pour une nouvelle réunion préparatoire avant la conférence internationale sur la paix au Proche-Orient prévue aux États-Unis la semaine prochaine. Auparavant, Israël avait fait des gestes de bonne volonté, mais les deux dirigeants ne sont toutefois pas parvenus à s’entendre sur un document commun servant de base à la conférence d’Annapolis (Maryland).
À Washington, des responsables du département d’État ont indiqué que la conférence aurait lieu le 27 novembre. La Maison-Blanche a déjà fait savoir que le président George W. Bush assisterait à au moins une partie des débats qui seront présidés par Condoleezza Rice. La secrétaire d’État dirigera également un dîner le 26 novembre au département d’État à Washington, selon ces responsables ayant requis l’anonymat.
Décrite comme « difficile » par le négociateur palestinien Saëb Erekat, la rencontre de lundi n’a débouché sur aucun texte commun des deux parties avant Annapolis. Une absence d’accord qui pourrait avoir des conséquences sur la participation des pays arabes à la conférence.
Dans l’attente d’en savoir plus sur la participation des pays arabes, Washington n’a pas encore officiellement envoyé les invitations.
Le gel des colonies et le démantèlement des modestes postes avancés sont deux engagements clefs de l’État hébreu dans le cadre de la « feuille de route » pour la paix de 2003. « Soyons clairs : nous nous sommes engagés dans la ’feuille de route’ à ne pas construire de nouvelles colonies et nous n’en construirons aucune », a déclaré Ehoud Olmert au Conseil des ministres. Le Premier ministre n’entend toutefois faire cesser « sous aucun prétexte » les constructions dans les implantations existantes, comme le demandaient les États-Unis, selon une autre personne assistant à la réunion.
Les responsables palestiniens ont réagi fraîchement à l’annonce israélienne concernant les implantations. « On gèle toutes les colonies, ou aucune. Il n’y a pas de voie médiane », a lâché Saëb Erekat.
La libération de 441 prisonniers palestiniens supplémentaires, largement approuvée lundi par le gouvernement israélien, a été accueillie avec des réserves. « Nous saluons toute libération de prisonniers mais ce n’est pas suffisant », a déclaré le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riad Malki.

• Des employés étrangers d’une compagnie de sécurité privée ont été appréhendés lundi par les autorités irakiennes après avoir ouvert le feu dans un quartier de Bagdad et blessé une passante, ont indiqué des sources officielles irakiennes.
La nationalité des gardes arrêtés restait imprécise, un responsable irakien parlant d’Italiens alors que le gouvernement italien a indiqué que Bagdad lui avait donné l’assurance qu’aucun de ses ressortissants ne figurait parmi les détenus.
Il s’agit de la première arrestation par les Irakiens de gardes étrangers depuis que des compagnies de sécurité privées, qui comptent des milliers d’employés en Irak, ont été mises en cause dans une série d’incidents meurtriers.
Le porte-parole du plan de sécurité de Bagdad, le général Kassem Atta, a annoncé que « des soldats irakiens ont interpellé un groupe d’Italiens travaillant pour une compagnie de sécurité privée (...) après avoir ouvert le feu sans raison au hasard sur des citoyens irakiens ».
Une femme a été blessée dans cette fusillade qui s’est produite dans le quartier très commerçant de Karrada (centre de la capitale), selon le général Atta.
Une source au sein du ministère irakien de la Défense a précisé que les gardes arrêtés étaient au nombre de trois et qu’une enquête avait été ouverte.
Un porte-parole du ministère italien des Affaires étrangères a par la suite indiqué que le gouvernement irakien avait donné l’assurance à Rome qu’aucun Italien ne figurait parmi les employés arrêtés.
Selon la source du ministère irakien de la Défense, « un convoi d’une société de sécurité a tenté de se frayer un passage dans la circulation. Ils ont ouvert le feu et blessé une femme ».
La foule a entouré le convoi, a expliqué cette source, empêchant la fuite des véhicules jusqu’à l’arrivée quelques minutes plus tard de militaires irakiens.
Ces arrestations interviennent alors que les autorités irakiennes ont annoncé vouloir mettre au pas les compagnies de sécurité étrangères après leur implication dans plusieurs incidents meurtriers.
En septembre, 17 civils irakiens avaient été tués à Bagdad dans une fusillade sanglante impliquant la société privée de sécurité Blackwater qui assure la protection des diplomates américains en Irak.
Des agents impliqués dans cette fusillade seraient d’ailleurs convoqués pour témoigner la semaine prochaine devant la justice US, selon la chaîne de télévision ABC.
Au moins deux Irakiennes avaient été tuées quelques jours plus tard dans un incident du même genre, avec cette fois Unity Ressources Group (URG), qui escorte des ONG états-uniennes travaillant pour le gouvernement US.
Ces incidents ont ulcéré les Irakiens et les autorités irakiennes ont approuvé fin octobre un projet de loi levant l’immunité des compagnies de sécurité étrangères. Ce projet doit encore être adopté par le Parlement.
Le 12 novembre, un conducteur de taxi a été tué par des employés de la société Dyncorp.

AFP (AGENCE FRANCE PRESSE)
À Diwaniyah, au sud de Bagdad, des militants sadristes ont été arrêtés par des forces irakiennes et états-uniennes, d’autres ont été démis de leurs fonctions dans les services de sécurité, et un couvre-feu a été imposé à la ville.
L’opération « Saut du lion » lancée samedi avec l’appui de blindés et de l’aviation US cherche à rétablir l’autorité des responsables locaux sur cette ville d’un million d’habitants, à 180 km de Bagdad, dont des quartiers entiers leur échappaient.
Cette confrontation illustre les tensions au sein de la communauté chiite irakienne entre le mouvement de Moqtada Sadr, le plus populaire, et le gouvernement de Nouri al-Maliki, qui bénéficie de l’appui de l’autre formation chiite de poids, le Conseil suprême islamique irakien (CSII).
« Arrêter des sadristes, c’est arrêter des innocents », a assuré un député influent du mouvement, Falah Hassan Chanchal. « Les véritables hors la loi ont quitté la ville avant que l’opération ne commence », a-t-il ajouté.
Selon Hussein el Buderi, chef du conseil de sécurité de la province de Qadissiah, dont Diwaniyah est la capitale, « 49 sadristes, dont quatre responsables, ont été arrêtés au cours des trois derniers jours ».
Par ailleurs, « 70 policiers dont des officiers ont été renvoyés, mis à la retraite, ou présentés à la justice pour avoir coopéré avec des bandes armées », a assuré le général Ali Akmoush, chef de la police de Diwaniyah.
En outre, le bureau du mouvement sadriste dans la localité voisine de Nafar (15 km au sud de Diwaniyah) a été pris d’assaut par les forces de sécurité irakiennes.
Un couvre-feu a été imposé dans la ville de Diwaniyah et des avions US ont lancé des tracts exhortant les habitants « à indiquer où se cachent les ‘terroristes’ et à coopérer avec la police et l’armée ».
L’armée du Mahdi, la plus puissante en Irak ouvertement opposée à l’occupation états-unienne, a annoncé un cessez-le-feu au mois d’août après de sanglants affrontements avec ses rivaux dans la ville sainte chiite de Kerbala.
Depuis, elle s’est abstenue d’attaques contre les GI’s, dont le commandement a salué à plusieurs reprises l’attitude « responsable » de Moqtada Sadr.
Les responsables sadristes accusent au contraire la formation rivale, le CSII, d’avoir infiltré l’appareil de l’État et de chercher à les éliminer pour dominer la communauté chiite.
« Nous n’avons rien contre les opérations de rétablissement de l’ordre, à condition qu’elles soient conduites de façon professionnelle sans qu’un seul parti soit visé », a assuré le député sadriste Ali al Maiali, élu de la province de Qadissiah. « Des forces locales veulent liquider le parti sadriste », a-t-il encore déclaré.
Les sadristes accusent, à Diwaniyah comme dans d’autres villes d’Irak, le CSII d’Abdel Aziz Hakim d’utiliser ses liens étroits avec le gouvernement pour infiltrer l’appareil de l’État et poursuivre ensuite des politiques partisanes.
Pour éviter que la rivalité entre les deux formations ne tourne à la confrontation, elles ont créé récemment des comités de coordination en matière de sécurité, mais ils n’ont pas permis d’apurer tous les contentieux.

• Fran Townsend, la principale conseillère de George W. Bush sur le terrorisme et la sécurité intérieure, a démissionné.
Le président a rendu hommage lundi dans un communiqué au travail de Frances Fragos Townsend, qui a « guidé avec talent le Conseil sur la sécurité intérieure » et joué un rôle crucial dans l’élaboration des stratégies et politiques de son gouvernement « pour combattre le terrorisme et protéger les Américains ».
Avec le départ de Fran Townsend en poste depuis quatre ans et demi se poursuit l’exode des conseillers et collaborateurs de George W. Bush, à quinze mois de la fin de son deuxième mandat. Karl Rove, l’un de ses principaux conseillers, ainsi que son porte-parole Tony Snow et Dan Bartlett un éminent conseiller présidentiel, sont déjà partis cette année.

WASHINGTON POST (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
 Robert Novak
La rivalité fait rage entre les candidats démocrates à la Maison-Blanche, notamment entre Barak Obama et Hillary Clinton. Les divergences entre les deux candidats portent surtout sur la position à l’égard d’une éventuelle guerre contre l’Iran. Obama a accusé Clinton d’« inconscience » pour avoir voté la loi qualifiant les Gardiens de la révolution iranienne d’organisation terroriste, estimant qu’un tel vote fournit à George Bush le prétexte pour lancer une guerre contre l’Iran. Hillary Clinton n’a pas réagi aux accusations d’Obama, préférant garder le silence sur l’affaire iranienne, ce qui montre à quel point cette question embarrasse les différents candidats.
Les démocrates veulent exprimer des positions fortes et fermes face au terrorisme, mais en même temps, ils ne souhaitent pas que leur pays s’engage dans une guerre contre l’Iran sous prétexte de vouloir l’empêcher de fabriquer l’arme atomique. De même qu’ils ne veulent par apparaitre comme des mous face à un régime « fondamentaliste » dont le président nie l’holocauste et appelle à la destruction d’Israël. Les démocrates n’avaient donc comme issue que de dénoncer le vice-président Dick Cheney et Mahmoud Ahmadinejad.

NEW YORK TIMES (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
 Danielle Pletka
Le président George Bush et la secrétaire d’État Condoleezza Rice tentent, à travers leur politique étrangère ces sept dernières années, de se réserver une place dans l’histoire. Mais qu’en est-il dans les faits ? Après la prise de contrôle de Gaza par le Hamas, Mahmoud Abbas se retrouve président impuissant d’une autorité palestinienne, tandis que des hommes armés du Fatah qu’il dirige ont planifié l’assassinat du Premier ministre israélien, Ehud Olmert.
Pendant ce temps, Condoleezza Rice multiplie ses voyages dans la région et demande conseil non seulement à Bill Clinton mais à tous les connaisseurs du dossier du Moyen-Orient, y compris l’ancien président Jimmy Carter. La semaine prochaine, elle est censée jouer le rôle d’hôte du Premier ministre israélien et de ses adversaires palestiniens à Annapolis.

Audiovisuel international

LA CHAINE SATELLITAIRE SYRIENNE
Émission : Au cœur de l’événement
 Nasser Kandil, ancien député libanais (opposition)
L’ambiance au Liban n’est pas positive. Il ne faut pas se laisser berner par les belles paroles et par les propos apaisants des États-uniens. Tout cela vise à faire avaler le poison dans le miel.
Les États-uniens n’ont pas pris la décision du compromis, de même qu’il ne peuvent pas pousser vers la guerre, car ils ne peuvent pas supporter le prix de la confrontation. Aussi, souhaitent-ils le gel de la situation au Liban et le maintien du statu quo avec le gouvernement de Fouad Siniora. Mais cela ne passera pas.
Nous assistons actuellement à une manœuvre pour perdre du temps. Les États-uniens veulent que Fouad Siniora soit le président au Liban. Ils n’ont même pas confiance dans les noms chrétiens proposés par le patriarche Nasrallah Sfeir, bien qu’ils soient membres du 14-mars.

Tendances et événements au Liban

Une extrême confusion règne à moins de 24 heures de la séance de l’élection présidentielle. La date fatidique approche et toujours pas de compromis entre la coalition au pouvoir et l’opposition sur un candidat consensuel. Les dernières heures ont enregistré les développements suivants :
 1. Le blocage persiste à cause du refus du 14-mars de conclure un compromis global sur toutes les questions nationales et son insistance à limiter le débat sur les noms des candidats sans évoquer leurs programmes. Certaines parties locales ainsi que le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, ont essayé de faire assumer aux chrétiens du 14-mars et de l’opposition la responsabilité de ce blocage. Le chef chrétien de l’opposition, le général Michel Aoun, a quant à lui indiqué que la crise est due au refus du 14-mars de trouver une formule susceptible de mettre le Liban à l’abri des pressions extérieures. Il a indiqué que le prochain président doit mettre un terme à la marginalisation dont sont victimes les chrétiens depuis de nombreuses années. Il a précisé qu’il n’y a pas de candidat consensuel mais un candidat capable d’appliquer un programme consensuel. Selon lui, les chrétiens doivent être partenaires à part entière. Aussi, si le prochain chef de l’État doit être choisi avec le concours des représentants des autres communautés, le même processus devrait être utilisé dans le choix du Premier ministre et du président du Parlement. « Fouad Siniora n’est pas consensuel, il doit s’en aller », a-t-il dit.
 2. Les démarches arabes et internationales des dernières heures visent à « organiser le vide ». C’est-à-dire établir un cadre accepté de tous pour préserver le statu quo. Les entretiens du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, à Beyrouth, ont porté sur les moyens de protéger l’option Siniora si l’élection présidentielle échouait.
 3. Échec des tentatives visant à provoquer des divisions au sein de l’opposition essentiellement menées par l’ambassadeur US Jeffrey Feltman, qui a répandu des informations sur des dissensions au sein du Courant patriotique libre du général Aoun et entre le Hezbollah et le Mouvement Amal de Nabih Berry. Les développements des dernières heures ont prouvé que les rangs de l’opposition étaient soudés et que la coordination entre ses différentes composantes avait atteint des niveaux élevés.
 4. Le report de la séance de mercredi est probable. Dans le même temps, l’opposition a mis en garde contre toute tentative de gagner du temps pour imposer le fait accompli du gouvernement Siniora et priver le président sortant Emile Lahoud de la possibilité de signer un décret pour prendre les démarches constitutionnelles nécessaires afin de ne pas rendre le pouvoir à Fouad Siniora.

Presse libanaise

• Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a vivement dénoncé lundi les obstacles de dernière minute qui bloquent un accord entre les factions libanaises sur un candidat consensuel à la présidence de la République. Kouchner a rencontré successivement le chef de la majorité parlementaire Saad Hariri et le président de la Chambre Nabih Berry. « Tout était convenu. Maintenant, je suis surpris, la France est surprise, que quelque chose achoppe, quelque chose a bloqué, quelque chose a déraillé et j’aimerais que chacun assume ses responsabilités », a déclaré un Kouchner visiblement hors de lui au sortir de son entretien avec Hariri. « J’aimerais savoir qui n’est plus d’accord. J’aimerais savoir qui a intérêt au chaos, qui a intérêt à ce que l’élection n’ait pas lieu, qui a intérêt à rendre encore plus compliquée la vie de tous les Libanais », s’est-il exclamé. Kouchner, qui en est à sa deuxième visite à Beyrouth en une semaine, a rappelé que même la Syrie, qui n’a pas renoncé à un droit de regard sur la situation chez son petit voisin, avait accepté l’idée de choisir un candidat sur la liste soumise par le patriarche maronite Nasrallah Sfeïr.
« Je veux savoir qui bloque (...) mais je vous dis que celui qui prendra la responsabilité d’avoir bloqué ce processus accepté par tous portera celle de la déstabilisation du Liban et de ses conséquences pour la région », a affirmé Kouchner.
Kouchner n’a pas précisé qui bloquait, selon lui, le choix d’un candidat de consensus. Il a exprimé l’espoir qu’un accord soit trouvé avant mercredi. « Nous avons deux jours devant nous. Nous allons continuer à travailler », a-t-il dit à l’issue de son entrevue avec Berry.

Audiovisuel libanais

AL-MANAR (HEZBOLLAH)
Émission : Entre parenthèse
 Mohammad Raad, président du Bloc parlementaire du Hezbollah
Le patriarche Nasrallah Sfeir a choisi les noms des candidats pour des considérations que lui seul connait. Le 14-mars, lui, a choisi de s’accrocher à un seul nom, a clos le débat et a répandu un climat de pessimisme.
Si nous n’acceptons pas leurs conditions (14-mars), ils nous menacent d’une bastonnade.
Le président Emile Lahoud va quitter le palais de Baabda le 24 novembre et nul ne connait les mesures qu’il compte prendre. Quoi qu’il en soit, le cabinet de Fouad Siniora n’est pas légitime. L’opposition fera face à tous les scénarios.

Tendances est un bulletin quotidien de veille politique sur le Proche-Orient, réalisé par l’agence New Orient News à Beyrouth. Retrouvez-le sur Voltairenet.org, en versions arabe, anglaise et française. Consultez également Indicators, le bulletin quotidien de veille économique sur le Proche-Orient, disponible en versions anglaise et arabe.