Tendances et événements au Proche-Orient

En haussant le ton contre l’Iran et en évoquant à nouveau l’option militaire, le président George Bush a démenti le rapport des agences de renseignement états-uniennes (16 services) selon lequel Téhéran avait suspendu son programme nucléaire à caractère militaire depuis 2003 (voir document joint à notre édition d’hier et l’analyse du revirement de Washington par Thierry Meyssan). En fait, le locataire de la Maison-Blanche a voulu dire que ce ne sont pas les agences de renseignement qui décident de mettre un terme à l’escalade verbale et aux pressions exercées contre la République islamique.
Pour comprendre cette dissonance entre Bush et ses services de renseignement, il faut avoir un œil sur Doha, où s’est tenu le 28ème sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG), en présence du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui a eu droit à un accueil chaleureux de la part des dirigeants du Golfe. On l’a vu main dans la main avec le roi Abdallah Ben Abdel Aziz, en train de discuter avec enthousiasme. Et en marge des travaux du sommet, Ahmadinejad a eu plusieurs réunions avec des dirigeants arabes. C’est sans doute les nouvelles orientations de la politique états-unienne, confirmée par le rapport des agences du renseignement, qui a encouragé les chefs d’État du Golfe à opérer cette ouverture en direction de l’Iran. Mais voilà, George Bush n’était pas satisfait du spectacle et a voulu freiner l’enthousiasme des ses alliés et amis arabes, afin qu’ils n’aillent pas trop loin dans leurs relations avec l’Iran.
Le durcissement de son discours s’explique aussi par le fait que le rapport des agences pourrait encourager la Russie et la Chine à raidir leur position hostile au renforcement des sanctions contre Téhéran au Conseil de sécurité.
Enfin, George Bush a voulu rassurer Israël, qui a réagi négativement au fameux rapport, estimant par la bouche de son ministre de la Défense, Ehud Barak, que les activités nucléaires militaires de l’Iran ont peut-être été suspendues en 2003 mais ont repris depuis. Le président états-unien veut dire à l’État hébreu que les pressions contre Téhéran vont se poursuivre, si ce n’est pour l’empêcher de maîtriser la technologie nucléaire ou moins pour lutter contre le soutien qu’il apporte à tous les ennemis d’Israël.

Presse et agences internationales

JAPAN TIMES (QUOTIDIEN JAPONAIS)
Pour justifier sa décision de décréter l’état d’urgence, le président pakistanais, Pervez Musharraf, a déclaré qu’il ne fallait pas permettre au pays « de se suicider ». Il est clair que Musharraf pense être l’unique rempart entre le Pakistan et le chaos. Mais il se trompe. Il a miné l’indépendance des institutions du pays et a renforcé le pouvoir de l’armée qui était déjà très puissante dans la vie politique. Chaque mesure prise par Musharraf a amplifié le mécontentement à l’égard de son régime et a empêché la démocratie de prendre racine dans le pays. L’ironie du sort est que le plus grand danger contre le pouvoir de Musharraf pourrait venir de l’armée. L’institution militaire a renversé à plusieurs reprises des gouvernements militaires au Pakistan. La question qui se pose est de savoir si l’armée sent que Musharraf l’a affaiblie en investissant sa crédibilité dans un régime qui a échoué. Pour l’instant, il n’y a pas d’indices qui permettent de le dire. Mais cette éventualité n’est pas définitivement écartée.

AL KHALEEJ (QUOTIDIEN EMIRATI)
Jusqu’à quand les Arabes en général et l’Autorité palestinienne en particulier vont-ils laisser les Palestiniens de la Bande de Gaza être victimes du terrorisme sioniste quotidien qui les affame et les tue, sans que personne ne tende une main salvatrice à plus d’un million de personnes menacées d’une catastrophe humaine au vu et au su du monde entier.
Avant comme après Annapolis, les Israéliens continuent de montrer leurs crocs et de renforcer leurs mesures terroristes. Et les Arabes les récompensent en participant à la rencontre bushiste, utilisée pour améliorer l’image de George Bush et d’Ehud Olmert.

WASHINGTON POST (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
 David Ignatius
Que va-t-il se passer après le succès modeste mais réel de la Conférence d’Annapolis ? Et jusqu’où ira la secrétaire d’État Condoleezza Rice avec le processus de paix qu’elle a initié ?
Annapolis constitue un revers pour l’Iran. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a essayé de convaincre la Syrie de ne pas participer à la rencontre. Il a personnellement contacté son allié le président Bachar al-Assad, mais il a visiblement échoué.
Tout sabotage du processus mis sur les rails à Annapolis permettrait à l’Iran et à toutes les forces qui travaillent pour lui de reprendre l’initiative. C’est le danger contre lequel Mme Rice a mis en garde dès le départ.
On peut interpréter ce qui se passe au Liban comme le début du processus visant à dégeler la situation au Moyen-Orient. Après plusieurs mois de négociations qui n’ont pas abouti à un accord pour l’élection d’un nouveau président, les partis alliés des États-Unis au Parlement ont exprimé leur soutien à la candidature du commandant en chef de l’armée. Saad Hariri et Walid Joumblatt ont appuyé l’élection du général Michel Sleimane, qui a réussi à conserver des relations amicales avec la Syrie, laquelle contribue aux efforts pour son accession à la première magistrature. Pour Washington, il ne s’agit pas d’une solution idéale, car la question des milices chiites du Hezbollah n’est pas résolue. Toutefois, ce compromis est préférable à un retour à la guerre civile.
L’Iran représente toujours un défi stratégique au Moyen-Orient. Mme Rice pense que pour traiter avec un adversaire comme l’Iran, il faut avoir beaucoup d’influence. Il ne fait pas de doute que la Conférence d’Annapolis et les succès en Irak ont rendu à Washington et à ses alliés un certain poids stratégique au Moyen-Orient, dans le cadre d’une redéfinition des alliances. Mais il reste, maintenant, à voir comment il faut exploiter ce poids stratégique avant qu’il ne s’amenuise. Téhéran ne fait pas encore partie des capitales que Condoleezza Rice va visiter. Mais bientôt, elle sera inclue à cette liste.

AL-WATAN (QUOTIDIEN SAOUDIEN)
Les causes arabes n’étaient pas absentes du 28ème sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en dépit du caractère plutôt économique de cette rencontre, au cours de laquelle le projet de marché commun dans le Golfe a été adopté. Les dossiers du Liban, de Palestine et d’Irak, ont été examinés par les dirigeants et une grande partie du communiqué final leur a été consacrée.
Leschefs d’Etats ont abordé le processus de paix au Moyen-Orient conformément aux résolutions prises à Annapolis. Ils ont mis l’accent sur la nécessité de respecter le calendrier de fin 2008 décidé lors de la conférence. Ils ont également rappelé que la paix doit reposer sur les résolutions internationales, la Feuille de route, et l’initiative arabe. Les dirigeants n’ont pas manqué de regretter le conflit fratricide en Palestine, soulignant que l’accord de la Mecque, conclu entre le Fatah et le Hamas, constitue la base pour éviter les affrontements inter-palestiniens.

PRESSE FRANçAISE
La presse française célèbre la partie économique du voyage en Algérie du président Nicolas Sarkozy, mais observe avec consternation son volet politique. L’extrême froideur de l’accueil outre-Méditérranée contraste avec l’enthousiasme de la réception de Jacques Chirac en 2003.
Les journaux ne veulent y voir que la réactivation du contentieux historique après le vote, en 2005, d’une loi malheureuse reconnaissant les « bienfaits » de la colonisation. Chacun constate que le président Sarkozy n’a pas su trouver les mots pour apaiser les tensions. Pour Le Figaro (majorité présidentielle), la qualification de la colonisation comme « injuste et contraire aux lois de la République » suscite l’amertume des rapatriés. Pour Libération (opposition), on ne peut continuer à renvoyer dos-à-dos les protagonistes de l’époque. Il faut reconnaître que la France a la responsabilité première, que c’est elle qui a colonisé l’Algérie et imposé un ordre brutal. L’Humanité (communiste) déplore que le chef d’un État dont l’armée a usé de la torture contre les Algériens en lutte pour leur indépendance ne soit toujours pas capable de distinguer les bourreaux et les victimes.
La presse écarte comme « antisémites » les reproches algériens d’alignement de la France sur la politique coloniale sioniste, mais il lui est difficile d’ignorer l’image personnelle désastreuse du président Sarkozy dans le monde arabe.
La presse française, qui a soutenu durant les dernières années les accusations contre le programme nucléaire iranien, rend compte avec gêne du revirement des services de renseignement US. Elle écrit que Washington « relativise » ou « minimise » le danger iranien. Elle souligne l’embarras de George Bush et en conclu qu’il a été désavoué par ses services. Force est de constater que le président US n’aura pas les moyens politiques d’engager une nouvelle guerre au cours des treize derniers mois de son mandat.

LE MONDE (SOCIAL-DEMOCRATE
Au Maroc, les deux principaux dirigeants de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Mohamed El-Yazghi et Abdelouahed Radi, ont préféré abandoner leurs functions au sein du parti, où ils sont contestés, que de démissionner du gouvernement de coalition.

LA CROIX (CATHOLIQUE)
Selon l’hebdomadaire britannique The Tablet, Tony Blair devrait annoncer dans les prochaines semaines sa conversion au catholicisme. Celle-ci aurait été en réalité retardée depuis longtemps, à la fois pour lui permettre d’occuper les fonctions de Premier ministre britannique et pour ne pas gêner les négociations en Irlande du Nord. M. Blair est aujourd’hui envoyé spécial du Quartet au Proche-Orient.

Tendances et événements au Liban

Les informations provenant de diverses sources affirment que la séance de l’élection du général Michel Sleimane à la présidence, prévue vendredi, pourrait être reportée d’une semaine ou davantage, à la lumière des contacts entrepris par le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, avec la coalition du 14-mars au pouvoir et l’opposition. Le chef de la diplomatie française pourrait rester au Liban plus que prévu. S’il quitte Beyrouth dans les prochaines heures, il pourrait y revenir, illustrant ainsi la détermination de la France à enregistrer une percée dans le mur de la crise.
Les dernières 24 heures ont enregistré les développements suivants :
 1. Des informations contradictoires ont filtré dans le but de minimiser l’importance des démarches entreprises par Bernard Kouchner et la nature de sa visite à Beyrouth. Selon des sources bien informées, le ministre Marwan Hamadé, un des faucons du 14-mars, a fait circuler que Kouchner est au Liban uniquement pour assister au mariage d’un ami. Des correspondants de presse à Paris ont affirmé que le Quai d’Orsay était très contrarié par cette campagne. Bernard Kouchner s’est abstenu de tout commentaire et de toute déclaration après ses rencontres beyrouthines.
 2. Le président de la Chambre, Nabih Berry, a exposé au ministre français une série de questions adressées au 14-mars, portant sur l’identité du futur Premier ministre, la répartition des portefeuilles, les grandes lignes de la déclaration ministérielle etc… Le souci de l’opposition est de défricher le terrain devant le prochain président afin qu’il puisse gouverner plus facilement et puisse sortir le pays de la crise.
 3. Le leader du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, a réitéré son attachement à son initiative dans le but de renforcer les positions du prochain président et de rendre aux chrétiens, marginalisés ces deux dernières décennies, une partie de leurs droits et de leur rôle.
 4. Les loyalistes ont concentré leurs attaques contre le général Michel Aoun, affirmant que le 14-mars avait présenté une importante concession en soutenant la candidature du général Sleimane, et n’était pas disposé à discuter de nouvelles conditions posées par l’opposition. Le général Michel Aoun a immédiatement riposté en affirmant que le 14-mars avait présenté une concession à ses maîtres à l’extérieur et non pas à ses partenaires au Liban.
 5. L’opposition, dans ses différentes composantes, est déterminée à obtenir un accord préalable sur la plupart des questions litigieuses avant d’accepter d’amender la Constitution. Elle estime que cela constitue une condition nécessaire pour la stabilité du Liban. Sinon, Michel Sleimane sera élu pour gérer la crise et non pas pour la résoudre.
Reste maintenant à savoir si la France réussira à fournir les garanties et les assurances nécessaires pour un accord minimal entre le 14-mars et l’opposition, afin de permettre l’élection rapide du général Sleimane à la présidence.

Presse relative au Liban

AL-BAYAN (QUOTIDIEN QATARI)
En principe, le Liban a rendez-vous, vendredi, avec l’élection d’un nouveau président de la République. Le Parlement est officiellement convoqué pour accomplir cette tâche. Mais la séance est une nouvelle fois menacée de report, même si elle n’est pas condamnée à mort. La différence avec les fois précédentes c’est qu’il y’a, maintenant, le nom d’un candidat consensuel sur la table. Il y a eu convergence d’intérêts et consensus autour du nom du commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane. De plus, le mécanisme constitutionnel nécessaire pour son élection est prêt. Toutefois, les calculs politiques complexes et enchevêtrés ont pesé de leur poids ces deux derniers jours, suspendant une fois de plus le processus d’élection. Aussi, l’optimisme qui a prévalu ces derniers temps a quelque peu été tempéré et les Libanais ont replongé dans un attentisme, teinté d’inquiétudes. Le désenchantement laisse l’impression que les choses sont revenues à la case départ. D’un coup, le bazar est réouvert, alors que le Liban entre dans sa troisième semaine de vide à la tête de la présidence.

LE MONDE (SOCIAL-DEMOCRATE)
L’Onu et Human Rights Watch dénoncent la situation des réfugiés irakiens au Liban. Seuls 10000 sur 50000 se sont fait enregistrer auprès du HCR. Beaucoup sont en situation irrégulière. Ils craignent d’être arrêtés, emprisonnés ou refoulés vers leur pays d’origine.

TIME MAGAZINE (HEBDOMADAIRE ÉTATS-UNIEN)
 Nicholas Blanford
La Maison-Blanche a amorcé une nouvelle approche dans ses relations avec la Syrie. Après l’avoir invité à la conférence d’Annapolis, l’ouverture de Washington inquiète le camp gouvernemental libanais d’être sacrifié au nom d’un accord syro-américain. Le camp du 14 mars considère que le message envoyé par les États-uniens dans la région est que le terrorisme, les voitures piégées et le mépris total de la démocratie fonctionnent. Le premier signe de ce malaise est venu au lendemain de la conférence d’Annapolis lorsque le bloc du 14 mars qui forme une faible majorité au Parlement, a révélé qu’il pourrait appuyer la candidature du général Michel Sleimane, commandant de l’armée libanaise, candidature à laquelle il s’est opposé. Toutefois, certaines sources ont révélé que la décision de proposer le général Sleimane à la présidence aurait été prise bien avant la conférence d’Annapolis car Sleimane est toujours plus viable que le vide.
La deuxième raison qui a poussé le 14 mars à proposer ce nom est, peut-être tout simplement, l’absence d’une autre option. Le camp pro-occidental a vu qu’il lui restait peu de jetons à mettre sur la table, étant donné que l’Administration Bush lui a apparemment retiré son soutien. Avec ce réalignement sur la Syrie, les États-Unis ne peuvent plus exercer de pression sur ce régime.
Les responsables US insistent toutefois sur le fait que les craintes du 14 mars ne sont pas fondées. « Il n’y avait pas de deal avec les Syriens à Annapolis sur le dos du Liban », affirme Jeffrey Feltman, l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth. « Il n’y aura pas d’accord tacite avec les Syriens sur le dossier de la présidentielle. C’est un dossier sur lequel les Libanais sont les seuls à traiter. »
Mais il sera difficile de convaincre la coalition anti-syrienne que l’administration Bush reste un soutien sans faille. Après tout, ils se souviennent que c’est Bush père qui a donné le feu vert de l’hégémonie sur le Liban en 1990, en échange de l’aide de la Syrie à chasser les forces irakiennes du Koweït.

ARAB NEWS (QUOTIDIEN ANGLOPHONE SAOUDIEN)
Plus d’une semaine après que le Liban ait dégringolé dans un vide politique, il n’y a aucun signe qui permette d’affirmer que le vide sera comblé. Certes, les prédictions apocalyptiques sont écartées pour le moment, mais on craint de plus en plus que l’impasse ne sera pas rompue le 7 décembre, dernier rendez-vous fixé pour procéder au vote du nouveau président après six reports. Lors de toutes les précédentes séances, le Parlement n’a jamais réussi à rassembler le quorum des deux tiers nécessaire pour élire un président, et des signes donnent à penser que l’échec se reproduira.
Le gouvernement et l’opposition n’ont pas réussi à s’entendre sur le successeur d’Emile Lahoud. Même si le commandant en chef de l’armée, Michel Sleimane, est apparu comme le dernier candidat pour le poste, qui a reçu le soutien de la figure de l’opposition Michel Aoun, les conditions de ce dernier—parmi lesquelles la nomination d’un Premier ministre neutre— ont déjà été rejetées par la coalition au pouvoir.
Le Liban pourrait donc retourner à la case départ mais plus que la dangereuse vacance du pouvoir, c’est le sentiment grandissant de désaffectation des maronites. Le palais présidentiel est désormais vide pour la première fois dans l’histoire trouble du pays.
L’impasse pourrait durer des semaines ou des mois, jusqu’aux élections législatives en 2009. Et quand on sait qu’en vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, le président doit être chrétien maronite, personne ne peut dire avec certitude combien de temps le pays peut supporter ce qui est, pour les maronites, un déclin inacceptable de leur pouvoir traditionnel.
Pour le moment, ils sont calmes. Il devient clair que, même si l’opposition et les forces gouvernementales restent soucieuses de maintenir le statu quo, heureusement, aucune des deux parties ne veut recourir à la violence comme moyen de mettre fin à la crise. Lorsque Lahoud a quitté son poste, il a évoqué la menace de l’état d’urgence et a confié la sécurité du pays à l’armée, il n’a pas tenté de former un gouvernement parallèle que beaucoup avaient craint, provoquant certainement des affrontements armés. Toutefois, la violence peut éclater à tout moment dans un pays sans président et sans Parlement. Le Liban est actuellement noyé de tensions et est dans un état de paralysie politique, pas si loin d’une reprise des hostilités. Plus vite le pays se sera trouvé un nouveau leader, mieux ce sera.

Audiovisuel libanais

NBN (PROCHE DE NABIH BERRY-OPPOSITION)
Émission : Interview spéciale
 Michel Aoun, chef chrétien de l’opposition nationale
La candidature du général Michel Sleimane n’est pas une concession de la part du 14-mars. Si les loyalistes estiment qu’il s’agit d’une concession, celle-ci a été faite à l’étranger.
C’est Michel Aoun qui a présenté une concession en retirant sa candidature, malgré sa représentativité de la rue chrétienne. Il l’a fait dans l’intérêt de la nation.
Il n’y pas de package deal. Il y a des droits fondamentaux. C’est le 14-mars qui est responsable du retard dans l’élection. Personnellement, ne n’ai pas de revendications. Je réclame la restitution des droits des chrétiens. Ces droits doivent être rendus à leurs propriétaires, même avec 11 ans de retard.

Tendances est un bulletin quotidien de veille politique sur le Proche-Orient, réalisé par l’agence New Orient News à Beyrouth. Retrouvez-le sur Voltairenet.org, en versions arabe, anglaise et française. Consultez également Indicators, le bulletin quotidien de veille économique sur le Proche-Orient, disponible en versions anglaise et arabe.