À moins d’une semaine de l’élection, le président George W. Bush essaye de transformer l’image positive dont il dispose dans sa gestion de la guerre au terrorisme en avantage déterminant dans une série de spots publicitaires où il affirme que la faiblesse attire ceux qui veulent frapper l’Amérique et dans des discours où il affirme qu’il faut garder l’offensive. Bien sûr, il faut frapper les terroristes avant qu’ils ne nous frappent, mais toutes les offensives ne sont pas égales. En observant les terroristes, on se rend compte que nous faisons face à un grave problème. Pour cela, il suffit de regarder les sites Internet islamistes et de se rendre compte que les jihadistes, sonnés après la défaite des Talibans, sont enthousiasmé aujourd’hui par la situation en Irak.
Le magazine on line d’Al Qaïda, Sawt al-Jihad, se réjouit que les États-Unis aient aujourd’hui à faire face à deux guérillas à la fois en Afghanistan et en Irak. Zarkawi voit les choses de la même façon. Les auto-congratulations de Bush concernant la mort ou l’arrestation des trois-quarts des dirigeants d’Al Qaïda, une affirmation dure à vérifier, ne semblent pas représenter grand chose pour les jihadistes. Pour eux, il est évident que les États-Unis vont perdre comme l’URSS dans les années 80. Les radicaux se réjouissent de la Guerre d’Irak qui révèlerait la vraie nature du grand Satan et les aiderait à montrer aux musulmans la nécessité du jihad.
En outre, les extrémistes prennent le contrôle de régions d’Irak. Le fait qu’une grande offensive pour récupérer ces territoires ne soit prévue qu’après les élections est également vu comme un signe de faiblesse. Les jihadistes voient l’Irak comme la première étape d’une guerre contre l’Occident et des groupes musulman du monde entier appellent à la guerre. Même les chiites se mêlent à l’appel.
Ces éléments démentent la rhétorique de Bush.

Source
International Herald Tribune (France)
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New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« What the Terrorists Have in Mind », par Daniel Benjamin et Gabriel Weimann, New York Times, 27 octobre 2004
« Terrorist talk shows just how wrong Bush is », International Herald Tribune, 28 octobre 2004