L’ « éducation par le meurtre » décrit la lente et douloureuse façon dont la population se réveille face au problème de l’islam radical. Il a fallu 3000 morts aux Américains pour qu’ils se réveillent (ou au moins pour que les conservateurs se réveillent), des centaines de morts à Bali pour les Australiens, l’attentat de Madrid pour les Espagnols, l’atrocité de Beslan pour les Russes et 12 travailleurs décapités pour les Népalais. Mais il a suffi d’un seul mort pour les Néerlandais.
Cela vient de l’identité de la victime : Théo van Gogh, un réalisateur, producteur, invité de talk shows et éditorialiste libertarien qui a la particularité d’être parent avec Vincent van Gogh. Lors des dernières années, il avait réalisé deux films sur l’islam. Il a été tué avec une rare violence et son meurtrier n’a pas eu pitié malgré les supplications de sa victimes. Le meurtrier présumé, Mohammed Bouyeri, a la double nationalité néerlandaise et marocaine et il a laissé une note de cinq pages appelant au jihad contre l’Occident sur le corps de sa victime. Les enquêteurs de la police ont vite réalisé que l’assassin était un islamiste qu’il connaissait bien puisqu’il était suspecté de « conspiration à caractère terroriste » et qu’il aurait des liens avec Al Qaïda.
Qu’un critique de l’islam soit tué de façon rituelle pour avoir exprimé ses opinions dans une œuvre artistique est quelque chose sans précédent non seulement en Hollande, mais en Occident. Cela a secoué l’une des sociétés les plus tolérante du monde. Des membres du gouvernement ont dénoncé ce crime et la population également via des manifestations. On a compté plus de 20 attaques ou contre-attaques contre des mosquées ou des églises. Les sondages montrent que 40 % de la population souhaite que le million de musulmans qui vivent aux Pays-Bas ne se sentent plus chez eux dans ce pays. Cela prouve que le jihad est contre-productif car il provoque la croisade. S’il continue, la réaction néerlandaise s’étendra partout.
« ’Education by murder’ in Holland », par Daniel Pipes, Jerusalem Post, 17 novembre 2004.
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