En août 1943 à Berne, Fritz Kolbe rédige un testament à ouvrir au cas où son activité serait découverte, s’il devait être arrêté et exécuté. Il émet le désir suivant pour son petit garçon qu’il fait son héritier :

"Ne lui apprenez pas à haïr l’adversaire et mes assassins éventuels, apprenez-lui plutôt à faire preuve de combativité absolue et d’engagement en faveur de nos idées. Même si certains déforment peut-être mon action en la racontant ... il est indéniable que j’ai agi par pur idéalisme. La vie aurait-elle encore un sens dans un pays comme l’Allemagne où la liberté a été anéantie par les nazis ?"

Pendant longtemps, peu de personnes ont eu conscience du courage et de la détermination dont l’auteur de ces lignes a fait preuve dans sa résistance au régime nazi. Fritz Kolbe, agent consulaire, a été membre du service diplomatique allemand de 1925 à 1945. C’était donc l’un de nos collègues. Des décennies durant, il a été ignoré des historiens, de l’opinion publique ainsi que du ministère des Affaires étrangères. Il a fallu attendre ces dernières années pour qu’un hommage approprié soit rendu à son engagement contre le national-socialisme.

Il y a quatre ans, suite à une loi (Nazi War Crime Disclosure Act) votée par le Congrès américain, des documents secrets jusqu’alors sont devenus accessibles au public. Ces dossiers nous ont permis de mieux nous rendre compte des activités de Fritz Kolbe sous le Troisième Reich. Les deux journalistes de l’hebdomadaire allemand "Spiegel", Axel Frohn et Hans Michael Kloth, ont eu le mérite d’avoir fait connaître ces informations tout d’abord en Allemagne. L’ancien correspondant du "Monde" en Allemagne, Lucas Delattre, a, sur la base de ces dossiers, rédigé une biographie détaillée de Fritz Kolbe qui vient de paraître en allemand. Cette biographie donne une image fascinante de Fritz Kolbe, en tant que représentant d’une résistance silencieuse en Allemagne. Elle montre par ailleurs le courage de cet homme et sa conviction inébranlable mais aussi les limites tragiques de son influence sur les événements qui se sont produits pendant la guerre. Le livre de Lucas Delattre, fruit de recherches minutieuses et détaillées, est le récit d’une vie à la fois normale et hors du commun. En particulier, les chapitres relatant les années de guerre se lisent comme un roman d’espionnage à suspense. Aujourd’hui, nous sommes tout simplement stupéfiés par la détermination de Fritz Kolbe, son courage, son sang-froid, mais aussi par la chance qu’il a eue.

Et pourtant, ce courage, cet esprit d’indépendance et cette clairvoyance qui font de lui un personnage si impressionnant à nos yeux aujourd’hui, Fritz Kolbe ne les avait pas reçus à la naissance : né en 1900 à Berlin de père artisan sellier, il commence à travailler à sa sortie du collège en 1917 dans un bureau de postes et télégraphes à Berlin. Après un service militaire de courte durée, il est embauché en 1919 à la Société des chemins de fer du Reich. Il fréquente les cours du soir et passe son baccalauréat en 1921. En 1925, il entre comme fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères, dans la catégorie moyenne. Les premières années de sa carrière le mènent à Madrid, Varsovie, Berlin et au Cap où il travaille dans les services consulaires et d’administration.

Quels sont les motifs qui poussent quelqu’un comme Fritz Kolbe, simple petit fonctionnaire, à s’opposer avec tant de dureté mais aussi de courage au régime de non-droit imposé par Hitler, un régime en passe de s’infiltrer dans tous les domaines de la vie quotidienne ? Lucas Delattre montre comment, dès la première heure, Fritz Kolbe a pris position contre le national-socialisme : il répugnait la perte des libertés démocratiques, la mise au pas, la surveillance dont il était victime lui aussi à l’étranger, et le harcèlement antisémite. Contrairement à bon nombre de ses supérieurs et de ses collègues, il n’a jamais succombé à la tentation de sympathiser avec les nazis, ne serait-ce même "uniquement" pour des raisons de carrière. Pendant les années où il a travaillé au ministère des Affaires étrangères, il a réussi à résister à la pression constante exercée sur lui pour qu’il adhère au NSDAP. Jusqu’à la fin de la guerre, il n’a fait aucune concession au langage imposé.

Au début de la guerre, Fritz Kolbe, qui avait acquis la réputation d’être un fonctionnaire à la fois fiable et efficace, rentre à Berlin avec le titre de secrétaire administratif de 1ère classe. Un an plus tard, il est muté au secrétariat particulier de l’ambassadeur Karl Ritter. Ce dernier occupe un poste clé au ministère des Affaires étrangères, assurant la liaison avec le haut commandement de la Wehrmacht. Il reçoit sur son bureau quantité de télégrammes et d’informations de premier plan réservés à quelques personnes seulement. Fritz Kolbe, son nouveau collaborateur, passe pour être un bureaucrate fiable, discret et sans envergure. C’est bien pour cette raison que, malgré sa distance par rapport au parti, il est envoyé dans la "gueule du loup".

En privé, Fritz Kolbe n’hésitait pas à manifester son opposition au national-socialisme. Parmi ses amis se trouvaient de nombreux opposants au nazisme : grâce à Ferdinand Sauerbruch, célèbre chirurgien à l’hôpital de la Charité à Berlin, il noue rapidement des contacts avec les milieux de même opinion. Même s’il semble qu’il n’a jamais appartenu officiellement à un groupe de résistance, cela lui donnait au moins la possibilité de parler librement.

Dès 1933, Fritz Kolbe avait compris que le régime nazi signifiait l’effondrement de l’Allemagne. Hitler et son gouvernement devaient disparaître. Il s’était rendu compte, précisément pendant la guerre, qu’une intervention de l’intérieur était impossible. Il fallait donc que l’Allemagne perde la guerre, et cela le plus rapidement possible. Il pensait que seule une action extérieure pourrait libérer l’Allemagne des oppresseurs national-socialistes et du régime de terreur avilissant qu’ils faisaient régner. Son pays devait donc avoir intérêt à capituler rapidement. Et la suite des événements donna raison à Fritz Kolbe, il suffit de considérer les pertes subies précisément pendant la dernière année de la guerre pour le comprendre.

Fritz Kolbe souffrait de plus en plus de ne pas s’engager activement dans la lutte contre le régime. Jusqu’alors, son opposition ne s’était manifestée que dans la distance qu’il affichait par rapport au parti, mis à part le fait qu’il avait falsifié quelques passeports en Afrique du Sud pour aider des juifs à fuir. Mais maintenant, il avait décidé de passer à l’action. Il commença en 1940 par imprimer des tracts anonymes contenant un appel à la désertion. Au péril de sa vie, il les distribuait secrètement dans les lieux publics. Mais il ne tarda pas à comprendre que de telles actions, même si elles sont très dangereuses, ne pouvaient avoir qu’une valeur symbolique. Il voulait contribuer par des moyens efficaces à mettre fin à la guerre le plus rapidement possible.

Pour lui, il n’y avait qu’un seul moyen : en fournissant des informations sensibles aux puissances occidentales, il voulait affaiblir le régime au plan militaire à un point tel que la défaite serait inéluctable. Au poste qu’il occupait, il avait connaissance de documents extrêmement sensibles, classés "dossiers secrets du Reich" qui devaient intéresser les Britanniques et les Américains. Fritz Kolbe décida sans hésiter et en toute conscience de faire un acte que les nazis auraient aussitôt qualifié de "haute trahison" s’ils l’avaient découvert et pour lequel il aurait été condamné à mort. Il pensait que toute action susceptible d’écourter le régime national-socialiste et par conséquent de sauver des vies innombrables était à la fois légitime et nécessaire.

L’exploit de Fritz Kolbe consista à organiser et à réaliser ce transfert d’informations. C’est une preuve de témérité, de sang-froid et de courage. Il réussit à se faire affecter au transport du courrier diplomatique à destination de Berne. Le 15 août 1943, il effectue son premier voyage en Suisse. Il transporte avec lui non seulement le courrier diplomatique mais aussi, enroulées et fixées autour de la jambe à l’aide d’une ficelle, toute une série de dépêches sensibles provenant des postes diplomatiques allemands à l’étranger. À Berne, un ancien ami de Madrid l’aide à prendre contact avec l’ambassade britannique et, plus tard, avec l’ambassade américaine.

À cette époque-là, la capitale suisse est un lieu de rassemblement pour les agents de tous bords. Dans les ambassades des pays alliés travaillent des collaborateurs éminents de leurs services de renseignements. Les Britanniques se montrent méfiants. L’offre que leur fait Fritz Kolbe leur paraît étrange et ils n’y croient pas. Les Américains, par contre, se montrent intéressés. Eux aussi ont eu peur au début qu’il s’agisse d’un piège tendu par les services secrets allemands. Mais Alan Dulles, chef de l’Office of Strategic Services (OSS), la centrale de renseignements américaine, et futur chef de la CIA, est convaincu par les documents transmis. Les contacts deviennent plus réguliers. Fritz Kolbe reçoit le nom de code de "George Wood" et livrera par la suite 1600 documents secrets aux Américains.

Fritz Kolbe poursuit ses livraisons de manière continue : soit lors d’autres missions de courrier diplomatique à destination de Berne ou, en élaborant des plans ingénieux, avec l’aide d’amis de confiance. Des précautions hasardeuses sont prises pour tromper les services allemands et ceux qui sympathisaient avec l’Allemagne à Berne ainsi que les autorités suisses. Fritz Kolbe a pris un énorme risque personnel ; il faut dire que son action était vraiment suicidaire.

Il s’agissait d’informations les plus diverses portant sur les conséquences des bombardements alliés et le climat régnant à Berlin, la localisation des usines de guerre, les espions allemands en Angleterre, en Suède, en Espagne et en Turquie, les relations du Reich avec ses alliés ou la situation au Japon. Fritz Kolbe décrivit l’endroit exact où se trouvait la "tanière du loup", la centrale de commandement secrète de Hitler en Prusse orientale, et fournit des informations sur les livraisons de tungstène en provenance d’Espagne. Il mit en garde non seulement contre les attaques de sous-marins sur les convois des forces alliées mais aussi contre la liquidation imminente de la communauté juive de Rome ; il fit des rapports sur le massacre de Kalavrita et les actions prévues par Eichmann contre la communauté juive en Hongrie.

Fritz Kolbe agissait, uniquement motivé par sa profonde conviction que seuls les alliés occidentaux pouvaient libérer l’Allemagne d’Hitler. Pour preuve, il a toujours refusé de recevoir une contrepartie financière.

Mais c’est justement cela qui éveilla aussi la méfiance des alliés occidentaux. D’une manière générale, Londres et Washington étaient sceptiques quant à la qualité des documents livrés qui semblaient être trop parfaits. Il fallut beaucoup de temps pour les examiner et les avis restèrent partagés. La valeur opérationnelle de quelques-uns seulement fut exploitée. Toutefois, l’Office of Strategic Services de Washington écrivit en 1944 la phrase suivante dans une note rédigée à l’intention du président Roosevelt : "Cette source constitue peut-être notre première grande infiltration au sein d’une haute autorité allemande." Et après la guerre, les Britanniques eux aussi ont qualifié Fritz Kolbe de "meilleure source d’information de la guerre".

Nous ne pouvons pas dire aujourd’hui le profit que les alliés ont tiré des informations fournies par Fritz Kolbe dans leur effort de guerre. Elles n’ont certainement pas influé de manière décisive sur le cours de la guerre. Mais cela reste sans importance pour juger la conduite de Fritz Kolbe. Il n’en demeure pas moins qu’au péril de sa vie, il s’est engagé dans la résistance aux nationaux-socialistes, cette résistance que l’historien Hans Mommsen définit comme "un engagement actif visant à renverser l’ordre".

En Allemagne, on a eu beaucoup de mal pendant longtemps à rendre hommage aux acteurs de la résistance au national-socialisme. Après la guerre, nombreux furent les résistants qui, des années durant, ont été accusés de trahison, soit en public, soit en privé. Dans les premières années après 1945, on ne leur portait pas grand intérêt.

Beaucoup de gens, je dirais même la plupart avaient peine à comprendre que l’ordre étatique n’existe pas pour lui-même mais que l’on peut lutter contre lui, qu’il faut même le faire, lorsque l’État réduit à néant le droit, les droits de l’homme et la liberté. À l’époque, l’argument généralement avancé consistait à dire que le serment qu’avaient prêté les soldats ou les fonctionnaires les obligeait à être fidèle et à obéir, même s’il avait été prêté à Hitler, l’un des plus grand criminels de l’humanité. C’est pourquoi, pendant longtemps, nombre d’Allemands qui avaient rejoint les armées alliées ont été soupçonnés de trahison tout comme de nombreux juifs allemands qui ont combattu le Troisième Reich au sein de l’armée américaine. Pendant longtemps, Willy Brandt s’est vu attaqué dans ses campagnes électorales pour avoir porté un uniforme norvégien au moment où il avait été arrêté par les envahisseurs allemands, avant de s’enfuir vers la Suède. Lors de l’assemblée constitutionnelle de Herrenchiemsee, les propositions visant à intégrer le droit à la résistance dans la Loi fondamentale ne recueillaient pas encore la majorité. Il fallut attendre le milieu des années cinquante pour voir s’ouvrir un débat approfondi au sujet de la légitimité de la résistance. Et ce n’est qu’après de longues discussions que la décision fut prise, en 1968, d’inscrire explicitement le droit à la résistance dans la constitution. Depuis lors, le paragraphe 4 de l’article 20 de la Loi fondamentale stipule que "Tous les Allemands ont le droit de résister à quiconque entreprendrait de renverser cet ordre," c’est-à-dire l’État de droit démocratique, "s’il n’y a pas d’autre remède possible."

Nous devrions être honteux qu’il ait fallu attendre beaucoup plus tard, c’est-à-dire l’année 2002, pour que le parlement fédéral rende hommage aux personnes engagées dans la résistance à la guerre en réhabilitant moralement les déserteurs de la Wehrmacht. Et cela, après un débat parlementaire laborieux qui avait duré douze ans.

Cette opinion largement répandue s’appliquait également à l’action de Fritz Kolbe dans la résistance. En janvier 1965, il écrivait à un ami : "Mon objectif était ... d’accélérer la fin de la guerre, et d’abréger les souffrances des gens qui se trouvaient dans les camps de concentration. Je ne sais pas si j’y suis parvenu. Mais ce que j’ai réussi à obtenir, je crois, c’est que les Américains voient qu’il y avait des gens en Allemagne qui résistaient contre le régime sans exiger quoi que ce soit en retour, des gens qui ont agi par pure conviction pour la cause elle-même."

Ses mots traduisent presque une tentative de justification vis-à-vis de la grande majorité des gens qui pensaient à l’époque que tous les Allemands qui avaient lutté contre les nazis aux côtés des alliés étaient des traîtres. Vingt ans après la fin de la guerre, il y avait encore des gens qui ne partageaient pas la conviction de Fritz Kolbe que le traître à la patrie, ce n’était pas lui, mais plutôt Adolf Hitler.

Pendant la guerre, aucun service allemand, ni le ministère des Affaires étrangères, ni la Gestapo, ne s’est aperçu que Fritz Kolbe était un espion, ce qui lui a valu la chance incroyable de ne pas être arrêté. Peu avant la fin de la guerre, alors que l’Allemagne n’était déjà plus qu’un champ de ruines, il entreprend un dernier voyage périlleux en Suisse. Là, face à la capitulation imminente, les Américains le chargent de convaincre le chef de la légation allemande Otto Köcher de changer de camp. O. Köcher devait empêcher la suppression des dossiers de la légation et fournir des informations sur le lieu où avaient été cachées les réserves d’or allemandes en Suisse. Le chef de la légation, indigné, renvoya Fritz Kolbe. Peu de temps après, il fut expulsé de Suisse et placé dans un camp d’internement américain où il mit fin à ses jours.

Les amis et les collègues de Köcher ont accusé Fritz Kolbe de ce suicide. C’est certainement là l’une des raisons pour lesquelles il n’a pas été autorisé à reprendre son poste. Lors de la refondation du ministère des Affaires étrangères en 1951, il ne fut pas réembauché. Et cela, malgré l’intervention des Américains et de plusieurs parlementaires. Mais l’un des collaborateurs de Köcher à Berne avait été Herbert Blankenhorn, responsable de la culture et de la propagande à la légation de 1940 à 1943. Personne ne s’étonnera donc qu’il ait été membre du NSDAP. Après 1951, devenu directeur des Affaires politiques, c’était lui "l’homme fort" du nouveau ministère fédéral des Affaires étrangères. Selon Lucas Delattre, c’est lui qui serait également responsable du refus opposé à Fritz Kolbe.

Le fait de lui avoir reproché d’être responsable du suicide de Köcher ne suffit pas pour expliquer que Kolbe n’a pas été autorisé à réintégrer le ministère des Affaires étrangères de la toute jeune République fédérale. À l’époque, on retrouvait dans le nouveau ministère fédéral des Affaires étrangères beaucoup d’anciens éléments comme le montre le cas Blankenhorn. De nombreux nouveaux diplomates faisaient déjà partie du service diplomatique sous Hitler. Beaucoup s’étaient accommodés du régime nazi et certains y avaient même participé activement.

Parmi les anciens et les nouveaux fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères, nombreux étaient ceux qui considéraient que la collaboration de Fritz Kolbe avec les alliés était un acte de trahison ignoble. Mais en même temps, Fritz Kolbe, simple petit secrétaire consulaire, aurait été un reproche vivant permanent à l’adresse de ceux de ses collègues haut placés qui s’étaient accommodés du régime nazi et n’avaient pas eu le courage de faire de la résistance.

Fritz Kolbe aurait souhaité lui-même réintégrer le ministère et avait été profondément déçu de recevoir une réponse négative. Après la guerre, il travailla dans le secteur privé où il gagna sa vie tant bien que mal. Il mourut en 1971 dans un hôpital de Berne.

Nous, qui faisons partie de ce ministère, n’avons pas lieu d’être fiers de la façon dont Fritz Kolbe a été traité lors de sa refondation. Il a fallu attendre plus de cinquante ans avant qu’un hommage lui soit rendu.

En 1967 encore, peu de temps avant de mourir, Alan Dulles, principal interlocuteur de Fritz Kolbe chez les Américains et futur chef de la CIA avait écrit qu’il était injuste que l’Allemagne n’ait pas reconnu le caractère hautement respectable de ce qu’avait fait Fritz Kolbe. Et il avait ajouté : "Un jour, j’espère que cette injustice sera corrigée, et que son rôle réel sera reconnu à sa juste valeur dans son propre pays."

Ce rôle, l’opinion publique, les historiens et notre maison, le ministère fédéral des Affaires étrangères, ont mis beaucoup de temps à le reconnaître, beaucoup trop de temps pour Fritz Kolbe lui-même.

Gardons le souvenir du courage de Fritz Kolbe, de sa conviction inébranlable, de son intégrité et de sa clairvoyance. Afin d’honorer sa mémoire, nous avons décidé qu’à partir d’aujourd’hui l’une des salles de conférence du ministère fédéral des Affaires étrangères portera son nom.

Je suis convaincu qu’aujourd’hui, nous sommes tous unanimes à dire que cet hommage s’imposait depuis longtemps. Fritz Kolbe a fait honneur à la fois à l’Allemagne et à son ministère des Affaires étrangères.

Je vous remercie.

Source : ministère fédéral allemand des Affaires étrangères