Tendances et événements au Proche-Orient

Moqtada Sadr face à George Bush

Depuis que le président George Bush a béni la campagne militaire contre l’Armée du Mahdi à Bassora, les développements se succèdent à un rythme effréné en Irak. L’objectif des États-Unis est d’affaiblir le mouvement sadriste et de réduire son influence. Car les services de renseignement US estiment que l’Armée du Mahdi peut servir de vivier à des cellules de combattants contre l’occupation qui supprimerait le cachet exclusivement sunnite de la Résistance irakienne et la transformerait en mouvement de libération nationale. L’émergence d’une telle force compromettrait sérieusement les plans états-uniens qui visent à semer la discorde entre les différentes composantes religieuses du peuple irakien conformément au vieil adage « diviser pour régner ».
La priorité va donc à la guerre contre Moqtada Sadr et son mouvement, comme l’a affirmé la secrétaire d’État Condoleezza Rice lors de sa visite éclair à Bagdad lundi, à la veille de la réunion des voisins de l’Irak, organisée ce mardi au Koweït.
Les analystes indiquent que la réunion préparatoire au niveau des experts n’a pas permis de dégager un accord sur un projet de communiqué comportant des éléments nouveaux. Les participants se sont contentés de reprendre les idées exprimées lors des réunions précédentes, appelant à soutenir le processus politique en Irak et au renforcement de la coopération au niveau des mesures frontalières pour contrôler l’afflux de combattants étrangers et l’acheminement d’armes.
Des sources politiques et médiatiques au Koweït indiquent que les Américains vont tenter de convaincre les participants d’exprimer un appui politique et moral au gouvernement de Nouri al-Maliki dans sa guerre contre le mouvement sadriste.
D’autres sources bien informées affirment que lors de la réunion du Koweït, les 2tats-uniens vont explorer les voies des négociations avec la Syrie et l’Iran dans tous les dossiers. Selon ces mêmes sources, la rencontre du Koweït sera probablement la dernière réunion sur l’Irak au niveau des ministres des Affaires étrangères à laquelle participe l’administration Bush.

Presse et agences internationales

• Le Hamas s’est dit prêt, lundi, à accepter un État palestinien dans les frontières de 1967, mais pas à « reconnaître Israël », en réponse à des déclarations de l’ancien président états-unien, Jimmy Carter, qui avait affirmé plus tôt que le mouvement islamiste pourrait être prêt à reconnaître l’État hébreu. « Nous acceptons un État palestinien dans les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem pour capitale, un État souverain sans les colonies, avec le droit au retour des réfugiés palestiniens, mais sans la reconnaissance d’Israël », a déclaré le chef politique du Hamas, Khaled Mechaal, lors d’une conférence de presse à Damas. Selon M. Mechaal, le Hamas serait prêt à reconnaître un accord de paix négocié par le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas à condition « qu’il soit soumis à un référendum ». Mais selon lui « un tel référendum est impossible sans une réconciliation » entre le Hamas et le Fateh.
Critiquant les approches israélienne et états-unienne, qui refusent toutes deux de discuter avec le Hamas ou à un de ses soutiens, Damas, M. Carter a déclaré : « La stratégie actuelle visant à exclure la Syrie et le Hamas ne marche pas. Elle contribue à exacerber le cycle de la violence, les malentendus et l’animosité. »

TECHRINE (QUOTIDIEN SYRIEN)
 Omar Jaftali
Ce n’est pas une fantaisie intellectuelle que de dire que la pensée nationaliste arabe à laquelle croient les peuples arabes de l’océan au Golfe (du Maroc aux pays du Golfe. NDLR) reste la seule garantie pour préserver les intérêts de la nation arabe, réaliser sa renaissance, sauvegarder son indépendance et construire un avenir radieux, à l’instar de toutes les autres nations.

IRNA (AGENCE DE PRESSE OFFICIELLE IRANIENEN)
Le principal enquêteur de l’Agence internationale de l’énergie atomique s’est entretenu, lundi à Téhéran, avec le vice-directeur de l’Organisation de l’énergie atomique, Mohammad Saïdi, et le représentant de l’Iran à l’AIEA Ali Asghar Soltaniyeh. Olli Heinonen, directeur adjoint de l’AIEA, est arrivé dimanche soir à Téhéran pour tenter d’obtenir des réponses aux renseignements occidentaux selon lesquels l’Iran a secrètement étudié les moyens d’acquérir des armes nucléaires.
Cette visite s’annonce toutefois agitée, M. Heinonen ayant suscité des remous, en février dernier, en faisant état lors d’une réunion de l’AIEA de documents qui suggéraient des liens entre des activités d’enrichissement de l’uranium et des projets d’explosions expérimentales et de modification d’un cône de missile en vue d’y adapter une ogive nucléaire. L’Iran a rejeté ces allégations en les déclarant dénuées de fondements ou inventées. Téhéran a déjà soumis à l’AIEA sa propre évaluation concernant les renseignements occidentaux, mais cette question pourra être évoquée lors des discussions avec Heinonen.

KAYHAN (QUOTIDIEN CONSERVATEUR IRANIEN)
 Editorial de Hossein Shariatmadari
Olli Heinonen est aux ordres des États-Unis et d’Israël. Il se rend en Iran pour jouer le deuxième acte de la pièce de théâtre ridicule qu’il a entamée lors de la dernière réunion de l’AIEA. Il est surprenant que les autorités aient accepté la visite de M. Heinonen, qui devrait présenter ses excuses pour sa présentation de février.

• Les autorités frontalières d’Azerbaïdjan ont immobilisé un transport d’isolateurs thermiques russes destinés à la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr. Le chargement a été bloqué le 29 mars dans le port azerbaïdjanais d’Astara, tout près de la frontière iranienne, et n’a pas été autorisé à repartir. Un porte-parole d’Atomstroiexport, l’entreprise russe chargée de la construction de la première centrale nucléaire iranienne, a précisé que les marchandises expédiées à Bouchehr avaient déjà subi toutes les procédures frontalières requises.

• Les Émirats arabes unis ont signé, lundi, un accord de coopération sur le nucléaire avec les États-Unis. « Nous voulons réellement donner le bon exemple pour la région », a déclaré, à Manama, le ministre émirati des Affaires étrangères, cheikh Abdallah ben Zayed al-Nahyane, à la secrétaire d’État Condoleezza Rice, lors de la cérémonie de signature. « Je sais que vous le serez », a répondu Mme Rice, soulignant que « les Émirats arabes unis sont un partenaire très responsable ».

• Les derniers sondages publiés à l’occasion du premier anniversaire de l’élection de Nicolas Sarkozy sont sévères pour le chef de l’État : 59 % des Français considèrent que la première année de son quinquennat est « plutôt un échec », et ils sont 79 % à estimer qu’en un an, il n’a pas permis d’améliorer la situation dans le pays. Trop de « médiatisation », « style personnel » contesté, manque de résultats, notamment sur la question du pouvoir d’achat dont il avait fait une priorité durant la campagne électorale : un sombre bilan pour un président qui avait entamé son quinquennat avec une popularité inédite depuis le général de Gaulle.

• La Géorgie a accusé la Russie d’avoir commis un « acte d’agression » en abattant, selon elle, un drone géorgien qui survolait la région séparatiste d’Abkhazie (prorusse). Cette nouvelle crise entre deux pays qui ont vu leurs relations se détériorer depuis l’arrivée au pouvoir en 2003 à Tbilissi du très pro-occidental Mikhaïl Saakachvili a suscité la vive inquiétude des États-Unis. Dans la soirée, M. Saakachvili a dénoncé une « agression contre la souveraineté territoriale de la Géorgie ». « Aujourd’hui, j’ai eu une conversation téléphonique avec Vladimir Poutine. Je lui ai catégoriquement demandé d’annuler cet acte et de cesser les attaques contre la Géorgie », a déclaré le président géorgien dans un discours télévisé. Il a ajouté qu’il a des preuves qu’un chasseur Mig-29 russe avait abattu le drone géorgien. De son côté, le président russe Vladimir Poutine n’a pas démenti qu’un chasseur russe soit impliqué dans l’incident, se contentant d’exprimer sa « perplexité sur le fait que la partie géorgienne organise des vols à objectifs militaires au-dessus d’une zone de conflit », l’Abkhazie, région séparatiste.

• L’Australie s’est agrandie d’une superficie grande comme cinq fois la France après la décision des Nations unies d’octroyer au pays le contrôle sur 2,5 millions de km2 de fonds marins, a indiqué le ministre des Ressources, Martin Ferguson. La décision de l’ONU d’étendre les frontières de l’Australie au sud, à l’ouest et à l’est, pourrait représenter une « aubaine » en matière de réserves de pétrole et de gaz sous-marins, a affirmé le ministre. M. Ferguson a précisé qu’aucune prospection ne serait conduite dans les alentours immédiats de l’Antarctique.

• Le Paraguay était en liesse après la victoire historique de l’ex-évêque Fernando Lugo, candidat de la coalition de gauche, élu officiellement président du Paraguay dimanche, mettant ainsi fin à 61 ans d’hégémonie du Parti Colorado. Selon le tribunal électoral, Fernando Lugo a remporté l’élection présidentielle avec 40,8 % des suffrages avec un taux de participation de 65 %. Il entrera en fonctions le 15 août.

Audiovisuel international

CHAINE SATELLITAIRE SYRIENNE
Le président Bachar el-Assad a rejeté toute négociation secrète avec Israël, mais a révélé que des efforts étaient déployés par des parties tierces pour engager des contacts entre la Syrie et Israël. « Des efforts sont faits dans cette direction et ils ne sont pas nouveaux. Le camp israélien sait très bien ce que la Syrie acceptera ou pas », a déclaré le chef de l’État, lors d’une réunion de la direction du Baas. Le président Assad a assuré que la Syrie resterait un pôle de résistance et d’opposition aux politiques, agressives des États-Unis et d’Israël. « Plus nous sommes fermes, plus les campagnes à notre encontre sont acharnées », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, le président Bachar al-Assad a insisté, devant une délégation du Conseil mondiale des Églises, que le dialogue reste la seule voie pour régler les différents entre les peuples.

Tendances et événements au Liban

De la place de l’Etoile, au Koweït, en passant par New York

La scène libanaise connaît des développements rapides tandis que la crise qui secoue le pays est évoquée dans plusieurs capitales arabes et occidentales, ainsi que dans les couloirs des Nations unies :
 1. Le président du Parlement, Nabih Berry, n’a pas annoncé le report de la séance de l’élection présidentielle la veille de la réunion, comme il avait coutume de le faire. Les députés loyalistes et ceux de l’opposition se sont donc rendus au Parlement, place de l’Étoile, mais le quorum des deux tiers n’a pas été atteint. À la veille de la séance, le Patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, avait rappelé que le quorum règlementaire est les deux tiers, après que plusieurs figures loyalistes lui aient demandé de couvrir l’élection d’un président à la majorité absolue.
Au Parlement, Nabih Berry a reçu le chef druze du 14-mars, Walid Joumblatt, et des délégations des principaux blocs parlementaires loyalistes et de l’opposition. Il a ensuite reporté la séance de l’élection présidentielle sine die, liant la date à l’acceptation par les loyalistes de son appel au dialogue.
 2. La crise libanaise sera également au menu d’une réunion informelle qui sera organisée en marge de la conférence des voisins de l’Irak, à l’ínitiative de la France, qui exécute ainsi une demande de Washington. Selon une source de l’opposition, cette réunion, à laquelle la Syrie et l’Iran ne sont pas conviés, sera consacrée à la transmission du mot d’ordre états-unien qui consiste à résumer le plan arabe de règlement à sa seule première clause, celle de l’élection immédiate du président de la République. Les deux autres points, la formation d’un cabinet d’union nationale et l’élaboration d’une loi électorale juste, seront ignorés. Sauf si la présence de la Russie permettra de rééquilibrer un peu le communiqué final.
 3. Des informations de presse assurent que la question libanaise ne sera pas discutée lors d’une rencontre entre les ministres français et syrien des Affaires étrangères, Bernard Kouchner et Walid Moallem. Une réunion organisée à l’initiative du chef de la diplomatie française.
 4. L’Arabie saoudite semble avoir définitivement rompu avec sa discrétion traditionnelle en matière de diplomatie. Lundi, le royaume a injecté une nouvelle dose d’escalade en appelant les Libanais à « unir leurs efforts pour face aux projets hégémoniques », en allusion au rôle de la Syrie et de l’Iran. Riyad a complètement ignoré le danger israélien ainsi que les ingérences états-uniennes dans les affaires libanaises. Cette position saoudienne s’est exprimée à l’issue d’une réunion du Conseil des ministres, présidé par le roi Abdallah Ben Abdel Aziz.
 5. Le Liban a également été évoqué lors d’entretien entre le roi Abdallah II de Jordanie et le président George Bush. Pour sa part, le secrétaire d’État adjoint US pour le Proche-Orient, David Welch, a parlé d’un « été chaud » au Liban, prédisant l’échec de la saison touristique.
 6. Le rapport de l’adjoint du secrétaire général de l’Onu, Terje Roed-Larsen, sur l’application de la résolution 1559, comporte une attaque en règle contre le l’opposition nationale libanaise et contre le Hezbollah. Il appelle à l’ouverture du Parlement, à l’élection immédiate d’un président de la République et au désarmement du Hezbollah.
 7. Selon des sources bien informées, des personnalités chrétiennes de différentes régions ont entamé des concertations pour examiner la possibilité de demander au chef chrétien de l’opposition, le général Michel Aoun, de faire à nouveau acte de candidature à la présidence de la République. Ces personnalités indépendantes se proposent de lancer une campagne nationale pour appuyer la candidature du général Aoun qui restent, à leurs yeux, le chef chrétien le plus représentatif du pays.

Déclarations

ELIE SKAFF, CHEF DU BLOC PARLEMENTAIRE DE ZAHLE (OPPOSITION)
« Je suis prêt à ouvrir mes portes aux enquêteurs, aux responsables et même au président Amine Gemayel pour qu’ils voient si le principal suspect recherché dans l’incident de dimanche y est caché. Je me demande pourquoi cet incident a éclaté à Zahlé alors que David Welch critiquait la division des chrétiens et annonçait un été chaud pour le Liban. L’incident a commencé avec des provocations à l’adresse du député membre de mon bloc Sélim Aoun. Sentant que la tension était grande sur le terrain, j’ai demandé aux autorités d’empêcher les rassemblements. Mais ma suggestion a été rejetée. J’ai alors demandé que les forces de l’ordre prennent en charge la sécurité pendant les meetings. Mais dimanche, à Hoch Zaraani, il n’y avait pas de trace de FSI ou de soldats. Les routes du quartier ont été fermées par les partisans des Kataëb. Joseph Zouki qui y réside a été empêché de sortir de chez lui. Il m’a appelé et je lui ai demandé de rester calme. A mon tour, j’ai appelé les forces de sécurité. En vain. Seul le responsable de l’armée m’a répondu et une patrouille a été dépêchée sur les lieux. La cérémonie s’est donc déroulée dans le calme. Une fois celle-ci terminée et Samy Amine Gemayel parti, Zouki a voulu sortir de chez lui. Des tirs ont été dirigés contre sa voiture. Il est alors descendu avec sa mitraillette et a tiré sur ses assaillants, avant de prendre la fuite. »

MICHEL AOUN, CHEF CHRETIEN DE L’OPPOSITION
« Nous souhaitons que tout le monde fasse en sorte que l’incident de Zahlé reste circonscrit dans le cadre individuel qui est le sien. Nous sommes naturellement extrêmement désolés de ce qui s’est passé. Ceux qui veulent utiliser cet incident et en profiter prouvent qu’ils ont quelque chose à voir dans cela ; que c’est une partie d’un plan destiné à inciter les gens à se dresser contre nous. C’est un cas isolé, mais nous n’allons pas faire le travail des enquêteurs, nous allons donc attendre les résultats. Sauf qu’un des hommes politiques a été jusqu’au point d’accuser le discours de l’opposition. D’ailleurs je me demande bien ce qu’ils auraient fait si l’un des partisans du CPL était impliqué dans l’incident. C’est très laid de tirer un avantage politique de tels incidents, et nous avons vu où cela peut nous mener. »

NASRALLAH SFEIR, PATRIARCHE MARONITE
« Nous avons fait tout notre possible pour resserrer les rangs chrétiens, mais est-ce que tout le monde nous écoute et nous entend ? Il faut que les polémiques restent verbales. Les Libanais doivent rester très vigilants face aux tentatives de certains de précipiter le Liban dans le chaos. Le vide à la tête de l’État, pour la première fois depuis 1920, est une anormalité flagrante. Les Libanais devraient multiplier leurs efforts pour que soit élu un nouveau président de la République. Ce vide doit être comblé en harmonie avec la Constitution, et seulement ainsi. Les députés doivent rechercher l’intérêt du Liban et des Libanais. Le général Michel Sleimane reste naturellement le seul candidat consensuel. Les États-uniens disent que nous avons une Constitution et que nous devons faire avec (...) Nous préférions la circonscription uninominale, mais il semblerait que cela favorise la corruption. »

COMMUNIQUE DU BUREAU DU GENERAL JAMIL SAYYED
« Les communiqués comportant des insultes et des menaces publiés récemment par le Courant du futur (de Saad Hariri) doivent être mis sur le compte d’une faillite politique et éthique, notamment au lendemain du scandale de Zouheir as-Siddiq et des faux témoins. Mes communiqués visent à faire appel au soutien musclé du public pour maintenir les quatre généraux en détention. Ils servent à prouver à l’opinion publique, aux Nations unies et à la commission d’enquête internationale que la détention des officiers s’est désormais transformée en une arrestation arbitraire effectuée sur une base frauduleuse, une détention par la force du pouvoir et celle des démonstrations musclées du public. Les déclarations du Courant du futur ont mis dans l’embarras le député Saad Hariri. Elles ne manqueront pas de se répercuter sérieusement sur le régime politique libanais, dans la mesure où elles constituent un précédent archaïque dans l’exercice du pouvoir. Je conseille à Saad Hariri de libérer les juges Saïd Mirza et Sakr Sakr des pressions qui sont exercées sur eux en son nom, dans le but d’induire en erreur les enquêteurs et de protéger les faux témoins. Cette mise en scène ridicule a coûté aux deux juges leur réputation personnelle et porte atteinte à la crédibilité de l’investigation internationale et de la justice libanaise. »

NAJIB MIKATI. ANCIEN PREMIER MINISTRE (INDEPENDANT)
« Le dialogue doit rester confiné à une entente sur la période qui succédera à l’élection du chef de l’État, car nous ne voulons pas parvenir à l’élection présidentielle pour retomber à nouveau dans le vide. On ne saurait parvenir à une solution sur les questions conflictuelles qu’à travers le dialogue à condition toutefois qu’il soit conduit à la lumière de la réalité actuelle du Liban. Le dialogue devrait être initié afin que les parties puissent convenir de la nécessité d’accorder la liberté d’action au président de la République, sur base de la Constitution de Taëf, et son esprit. Le chef d’État sera alors à même de jeter les fondements d’un Liban sans qu’il ne soit l’otage de la majorité ou de l’opposition. Si nous cherchons véritablement l’intérêt du Liban, on devrait avoir principalement en tête l’élection du chef de l’État. »

Tendances est un bulletin quotidien de veille politique sur le Proche-Orient, réalisé par l’agence New Orient News à Beyrouth. Retrouvez-le sur Voltairenet.org, en versions allemande, arabe, anglaise, espagnole et française. Consultez également Indicators, le bulletin quotidien de veille économique sur le Proche-Orient, disponible en versions anglaise, espagnole et arabe.