La mort de Yasser Arafat replace la paix au centre des préoccupations. Il y a dix ans, les politiciens ont fait le mauvais choix : vouloir faire la paix avec une dictature. Aujourd’hui, il faut instaurer de la liberté dans la société palestinienne. Ce n’est pas un homme fort que nous devons voir s’installer, sans quoi nous aurons un nouvel Arafat. C’est tentant car on peut penser que seul un homme fort serait en mesure de combattre le Hamas, mais un régime palestinien non démocratique serait une menace pour Israël par essence.
En effet ce type de régime doit toujours mobiliser sa population contre un ennemi extérieur pour garantir sa stabilité. C’est la raison de l’hostilité des régimes arabes à notre encontre. Il faut donc changer de politique en nous inspirant de la fin de la Guerre froide quand le monde libre a cessé de se focaliser sur ce que l’URSS disait de l’Occident pour s’intéresser à la façon dont elle traitait ses sujets. Nous devons également nous pencher sur le sort des Palestiniens et prendre des mesures :
 Il faut démanteler les camps de réfugiés palestiniens, des camps utilisés comme argument par les pays arabes, et reloger décemment les Palestiniens grâce à une sorte de plan Marshall.
 Il faut que les autorités palestiniennes cessent de propager la haine contre les juifs et Israël dans leurs programmes télévisés ou leurs livres de classe.
 Il faut libéraliser l’économie palestinienne.
 La nouvelle direction palestinienne doit être résolue à combattre le terrorisme avec nous.
Comme dans les élections en UR5SS, le vainqueur du prochain scrutin palestinien ne sera pas un démocrate, mais il peut amorcer la construction d’une société démocratique. Il faut soutenir les démocrates et rejeter ceux qui ne le sont pas.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Measure Palestinian freedom, not summits », par Natan Sharansky, Jerusalem Post, 29 novembre 2004.