Alors que la campagne de bombardement du Japon prend de l’ampleur, le géneral Curtis LeMay du 21st Bomber Command donne l’ordre de mélanger des obus explosifs aux bombes incendiaires pour empêcher les pompiers japonais de combattre les incendies. Le « règne de feu » de LeMay touchera essentiellement des zones résidentielles et tuera plus de 700 000 civils. Le 6 décembre 1944, dans une lettre au général McArthur, le brigadier général Bonner Fellers dénonce « le massacre de non-combattants le plus sauvage et barbare de toute l’histoire de l’humanité ». Le secrétaire à la Guerre Henry Stimson déclare qu’il « craint que les États-Unis gagnent la réputation d’avoir commis encore plus d’atrocités et de crimes de guerre qu’Adolf Hitler ». Dans Time Magazine, après la guerre, LeMay dira : « Je pense que si nous avions perdu la guerre, j’aurais été pendu comme criminel de guerre. Heureusement, je suis du coté des vainqueurs. »