Le début du second mandat Bush offre une opportunité de relancer les politiques états-unienne concernant Israël et les Arabes palestiniens, d’apprendre des erreurs du passé et de construire une nouvelle approche. Beaucoup de responsables états-uniens ont présenté la mort de Yasser Arafat comme un nouvelle opportunité de paix car les « modérés » prendraient le pouvoir à la tête de l’Autorité palestinienne. En fait de modérés, il s’agit des co-fondateurs du Fatah, un groupe terroriste, et ils sont dans la ligné du vieux dirigeant. Mahmoud Abbas a toujours refusé de s’en prendre aux groupes terroristes, leur a offert des postes clé dans son gouvernement et il présente les terroristes prisonniers en Israël comme des « prisonniers politiques » ou des « héros ». Il a même écrit une thèse niant l’assassinat de six millions de juifs par les nazis.
Tout l’establishment de l’Autorité palestinienne est impliqué dans le terrorisme et promeut une culture de haine contre les juifs. Cela fonctionne et les sondages montrent qu’une majorité de Palestiniens soutient les kamikazes. Au lieu de reconnaître que c’est le terrorisme et cette culture de la haine qui sont le problème, l’administration Bush a critiqué les actions de défense d’Israël en les présentant comme disproportionnées et a doublé l’aide versée aux Arabes palestiniens. L’administration Bush a soutenu la création d’un État palestinien, oubliant que le but des Arabes palestiniens n’est pas la construction d’un petit État, mais la destruction d’Israël.
Créer un petit État palestinien équivaudrait à créer un mini-Irak à côté d’Israël. Il faut que les États-Unis changent de politique et refusent de traiter avec l’Autorité palestinienne pro-terroriste et luttent contre la culture de haine dans l’Autorité palestinienne. Il faut mettre en place un processus comparable à la dénazification en Allemagne dans l’Autorité palestinienne.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Mini-Iraq in Israel’s backyard ? », par Morton A. Klein, Ha’aretz, 3 décembre 2004.