Le président George W. Bush a signé un décret présidentiel, préparé à l’insu du Congrès, élargissant considérablement les pouvoirs du Directeur national du renseignement.
Créée en avril 2005, cette fonction vise à coordonner les 16 principales agences de renseignement états-uniennes. Pour ce faire, le directeur national ne disposait que d’un pouvoir d’arbitrage en qualité de président d’un conseil rassemblant les directeurs de chaque agence. Désormais, le directeur national sera un véritable commandant-en-chef et ses décisions s’imposeront à chaque agence, civile ou militaire.
Dans la pratique, cela signifie que le président des États-Unis vient de déléguer tous ses pouvoirs en matière de renseignement à l’amiral Mike McConnell, alors que celui-ci est un des principaux officiers à avoir conduit une mutinerie contre son autorité. Opposé à une guerre contre l’Iran, McConnell n’avait pas hésité à publier une synthèse des agences de renseignement affirmant que l’accusation formulée par le président Bush contre le programme nucléaire iranien est sans fondement.
Il est plus que jamais évident que, pour les derniers mois du second mandat, George W. Bush a été privé de ses principales prérogatives et se trouve placé sous la surveillance de ses principaux officiers supérieurs.
Restez en contact
Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Subscribe to weekly newsletter