Il y a un an se déroulait deux évènements liés entre eux : l’initiative de Genève et le discours d’Ariel Sharon sur le désengagement de Gaza. Ce discours avait pour but de détourner la population de l’initiative de Genève. La réponse de Sharon était bien trouvée. Malheureusement, rien de tel n’est survenu du côté du camp de la paix qui n’a pas su répondre au plan Sharon.
Il est pourtant important de répondre à deux grandes questions : nous devons relancer les chances de la solution des deux États et préparer ce qui se passera au lendemain du retrait de Gaza pour éviter que le plan du conseiller de Sharon, Dov Weissglass, ne se réalise. Un retrait de Gaza peut avoir un impact positif, mais il peut aussi servir à repousser tous les autres mouvements s’il est mené unilatéralement. Il peut alors servir de paravent à des actions en Cisjordanie qui ruinerait la solution des deux États.
Pour déterminer quel sera l’impact du retrait de Gaza, il sera essentiel de voir la teneur de l’accord entre le Likoud et les travaillistes. Il faut que les travaillistes obtiennent le poste ministériel en charge du désengagement de Gaza et qu’ils l’utilisent pour réengager le dialogue avec les Palestiniens. Les changements chez les Palestiniens, dans le monde arabe et aux États-Unis le permettent. Il faut que Gaza soit un point de départ vers la solution proposée par l’initiative de Genève.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Wanted : Minister for re-engagement », par Daniel Levy, Ha’aretz, 10 novembre 2004.