Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, et celui de l’OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, ont signé un mémorandum secret entre leurs deux organisations, le 23 septembre 2008 à New York (photo).

En violation de la Charte de San Francisco, fondatrice de l’Organisation des Nations Unies, ce document n’a pas été soumis au Conseil de sécurité, ni préalablement à sa signature, ni postérieurement.

Son existence a été rendue publique avec une froide colère par le représentant de la Russie auprès de l’OTAN et confirmée par le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Sous couvert d’assistance technique, le mémorandum rendrait possible un engagement commun des forces de l’ONU et de celles de l’OTAN non seulement en application de résolutions de l’ONU, mais aussi de directives de l’OTAN.

Un tel accord n’aura forcément que des conséquences pratiques limitées, les casques bleus n’étant pas réquisitionnables sans l’autorisation de leur État d’origine. Mais il augmentera la confusion, déjà palpable sur certains théâtres d’opération entre l’ONU et l’OTAN, comme ce fut la cas en ex-Yougoslavie ou aujourd’hui au Liban.