La nomination du juge Alberto Gonzales au poste d’Attorney général, le premier d’origine hispanique, est une belle illustration du rêve américain. Pourtant, cette nomination suscite une opposition aussi bruyante qu’injustifiée.
M. Gonzales est le fils d’une famille immigrée modeste dont il a été le premier membre à aller à l’université. Après ses études à Rice puis Harvard, il rejoint un prestigieux cabinet de droit international où il attire l’attention du gouverneur du Texas. Il gravira les échelons jusqu’à devenir conseiller juridique du président à la Maison-Blanche et aujourd’hui aspirant Attorney général. Malgré ce parcours, les élites juridiques libérales et des groupes d’intérêt de Washington se sont attaqués à sa nomination en s’appuyant sur son travail dans la guerre au terrorisme. On lui reproche d’avoir refusé aux prisonniers d’Al Qaïda le statut de prisonniers de guerre bien qu’il ait insisté pour qu’ils soient traités humainement.
Pourtant, le statut des prisonniers d’Al Qaïda est conforme au droit : les hommes d’Al Qaïda n’ont pas les caractéristiques légales pour bénéficier de la protection de la Convention de Genève. La position du président est donc fondée sur le droit. Cela a été reconnu par de nombreux spécialistes juridiques tels Kenneth Anderson de l’Open Society Insitute et Tom Malinowski d’Human Right Watch. Reconnaître à ces hommes un statut de prisonniers de guerre nous priverait des possibilités d’interrogatoire jouant sur leur confort et ne permettrait pas d’isoler les plus dangereux.
Les opposants du juge Gonzales veulent-ils vraiment que les membres d’Al Qaïda soient mieux traités que les criminels américains ? Il ne faut pas affaiblir le droit international en accordant ce statut aux terroristes. Confirmer Gonzales à son poste serait un bon début dans ce sens.
« In defense of Judge Gonzales », par John Cornyn, Washington Times, 4 janvier 2005.
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