Visitant Israël le mois dernier, j’ai été dîner dans des restaurants bondés et fait des achats dans des centres commerciaux bondés. La plupart des touristes l’ignorent, mais la vie en Israël est presque revenue à la normale et l’Intifada est aujourd’hui insignifiante.
Israël a montré qu’une démocratie pouvait vaincre une insurrection en faisant diminuer le nombre d’attentats suicides de 40 % en 2004, par des séries de mesures offensives et défensives comme l’installation de détecteurs de métaux ou de gardes aux entrées des restaurants et des centres commerciaux, et la construction d’une barrière de sécurité en Cisjordanie que ses ennemis appellent " le Mur ", alors qu’il s’agit dans la plupart des endroits d’une barrière avec des systèmes de sécurité électroniques. Cette barrière a permis la diminution de la présence israélienne en Cisjordanie et l’amélioration des conditions de vie des Palestiniens de Kalkilya. Les Israéliens attribuent la diminution des attentats suicide à la barrière mais les actions commandos contre les groupes terroristes sont également centraux.
Le succès des actions antiterroristes et la mort de Yasser Arafat offrent une opportunité pour la paix. Les optimistes voient dans l’élection d’Abbas un pas en avant vers un accord espéré de longue date. Peut-être ont-ils raison, mais Abbas continue de parler d’Israël comme de " l’ennemi sioniste " et il n’a pas renoncé au " droit au retour ". Même s’il souhaite vraiment une coexistence pacifique, il n’est pas dit qu’il dispose de la puissance nécessaire pour vaincre les militants qui veulent renvoyer les juifs à la mer.
Il ne faut pas d’un nouvel homme fort en Palestine, il faut une vraie démocratie, sans corruption et c’est ce vers quoi Abbas doit orienter sa politique.

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

« Don’t Fall in Love With Abbas Yet », par Max Boot, Los Angeles Times, 13 janvier 2005.