Le rapport du National Intelligence Council insiste sur le fait que les États-Unis doivent garder l’offensive. Cela peut passer par la collecte et le partage du renseignement avec nos alliés et c’est ce que nous faisons. Je crois également qu’un Irak libre sera une défaite majeure pour le mouvement salafiste et le mouvement extrémiste. Les troupes états-uniennes ne quitteront pas l’Irak tant qu’elles n’auront pas accompli leur mission qui consiste, entre autre, à former les Irakiens au combat contre les terroristes.
Il faut combattre ceux qui veulent saper le processus de démocratisation et retarder les élections et il faut entraîner les troupes. Je ne peux pas dire quand cela sera terminé. Tout ce que je peux dire, c’est que je suis impressionné par la détermination des Irakiens à mener à bien ces élections, c’est ce qui est ressorti de mes entretiens avec Iyad Allaoui et le président Yawar. Quoi qu’il en soit, il faut que les États-Unis comprennent que cette élection fait partie d’un processus. Notre gestion de la situation en Irak a été jugée par les électeurs lors des élections de novembre 2004 et entre les deux candidats, c’est moi qu’ils ont choisi, je les en remercie.
Nous faisons face à une période difficile. En temps de guerre, tout ne se passe pas comme prévue. Il faut pratiquer des adaptations de stratégie et la mise en place d’une démocratie est longue, il n’y a qu’à voir notre propre histoire. Toutefois, je suis optimiste. Je ne pense pas demander au Congrès davantage de mobilisation de la réserve et de la Garde nationale.
On parle d’antiaméricanisme dans le monde musulman, mais les Afghans font partie de ce monde et ils sont heureux des résultats de l’action des États-Unis et les réformateurs iraniens soutiennent notre fermeté. Notre image n’est pas la même partout. Nous devons continuer à expliquer notre politique. Il y a aussi des régions du monde, comme l’Europe, où notre politique n’est pas appréciée, mais je fais ce que je pense juste.

Source
Washington Post (États-Unis)
Quotidien états-unien de référence, racheté en août 2013 par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon.

« Transcript of Bush Interview », par George W. Bush, Washington Post, 16 janvier 2005. Ce texte est adapté d’une interview. Nous avons choisi de ne traiter que les questions ayant un lien avec la politique étrangère de l’administration Bush.