Karim Khutar al-Musawi, au nom du Conseil suprême pour la révolution islamique en Irak, s’oppose au report des élections, estimant qu’il ouvrirait une crise insoluble. Toutefois, en cas de fausses élections, le projet démocratique serait discrédité pour longtemps et la situation se brouillerait un peu plus. De leur côté trois chercheurs du CSIS voient dans l’organisation d’un référendum en Irak sur le maintien des troupes US une possibilité de sortir du bourbier.
Robert M. Walker exhorte le nouveau secrétaire à la Sécurité de la patrie, le juge Michael Chertoff, à remonter le moral de ses fonctionnaires et à créer une culture commune des 22 agences dont il doit achever la fusion. Dans le Washington Times, cet ancien responsable de la gestion des situations de catastrophe naturelle souligne que le département doit aussi éduquer la population à la menace terroriste, comme en Israël. Malheureusement, il élude la question de l’équilibre entre prévention du terrorisme et sauvegarde des libertés fondamentales. C’est d’autant plus regrettable que le juge Chertoff est l’auteur des dispositions les plus attentatoires aux libertés de l’USA Patriot Act.
Le colonel Oliver North se félicite dans le Christian Science Monitor des résultats du président Uribe en Colombie. La rébellion des FARC serait en déroute et la situation en voie de pacification. Cette tribune n’est pas innocente. Selon le principe de la fin qui justifie les moyens, elle vise à répondre préventivement à l’émotion suscitée par l’enlèvement d’un dirigeant des FARC par les forces spéciales états-uno-colombiennes en plein cœur de Caracas.
L’ancien ministre du Shah responsable du programme nucléaire iranien, Akbar Etemad, s’interroge dans Le Monde sur les ambiguïtés des Européens face à Téhéran. Il rappelle que c’est parce que les Européens n’ont pas honoré avec la République islamique les engagements qu’ils avaient pris vis-à-vis du Shah que l’Iran a été contrainte de développer les programmes qu’ils lui reprochent aujourd’hui. De ce fait, on ne voit pas pourquoi Téhéran renoncerait à ses investissements, ni pourquoi il ferait confiance aux nouvelles promesses des Européens.
Karim Khutar al-Musawi, au nom du Conseil suprême pour la révolution islamique en Irak, s’oppose dans Gulf News, au report des élections. Il souligne qu’une telle décision ouvrirait une crise insoluble. En effet, elle porterait un coup fatal aux apparences, priverait les États-Unis de toute justification de leur présence, et laisserait le pays sans perspective à court et moyen terme. Mais on peut aussi inverser le raisonnement : en cas de fausses élections, le projet démocratique serait discrédité pour longtemps et la situation se brouillerait un peu plus.
Par ailleurs, trois experts du CSIS, Frederick Barton, Bathsheba Crocker et Craig Cohen, cherchent un scénario de retrait d’Irak. Dans le New York Times et l’International Herald Tribune, ils proposent d’organiser un referendum sur le maintien de la Force multinationale. Puisque la Résistance refuse le processus électoral, seuls les collaborateurs participeraient au référendum qui serait alors favorable à la Coalition. L’Occupation s’en trouverait légitimée et la Coalition aurait le choix de son retrait.
Samuel Huntington disserte sur l’identité des États-Unis, au cours d’un entretien qu’il a accordé au Figaro à propos de son récent livre. Il s’y prononce contre le multiculturalisme, ce qui séduit à l’évidence ses interlocuteurs. Mais il y a maldonne. Les Français s’inquiètent de la remise en cause du principe républicain par des groupes ethniques qu’ils marginalisent, tandis que le penseur d’extrême droite est préoccupé par la fin de la suprématie WASP (White Anglo-Saxon & Puritan). Tous se retrouvent autour d’une terminologie équivoque, en définitive utilisable par les classes dirigeantes des deux pays.
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