Le nouveau président Mahmoud Abbas viendra bientôt à Washington. Son élection n’est pas exempte d’irrégularités, mais un score qui n’est pas l’habituel 99 % des pays arabes le rend plus crédible.
Difficile de savoir qui est le vrai Mahmoud Abbas. Ces dernières années, il s’est opposé à l’Intifada « armée », mais pas à cause des morts innocents israéliens, seulement parce que cela desservait la cause palestinienne. Durant sa campagne, il a utilisé un double langage selon qu’il s’exprimait en arabe ou aux médias internationaux. Dans le passé, M. Abbas a fondé l’OLP, paravents de groupes terroristes, et il est personnellement impliqué dans l’attaque contre l’école de Ma’alot durant laquelle 26 enfants ont été brutalement assassinés. Plus inquiétant, le dernier week-end, six Israéliens ont été abattus par les Brigades des martyrs d’Al Aqsa, une branche du Fatah d’Abbas et il est évident qu’ils ont pu circuler à travers les territoires contrôlés par les services de sécurité de M. Abbas.
Il n’est pas impliqué directement bien sûr, mais il faut déterminer s’il manque de pouvoir ou bien s’il utilise un double langage comme le faisait Yasser Arafat. Il est peut-être plus pragmatique que son prédécesseur, mais il n’aurait pas été plus loin qu’Arafat face aux propositions d’Ehud Barak et Bill Clinton à Camp David. Michel Barnier se trompe quand il affirme que le temps d’une négociation sur le statut final d’Israël est venu. M. Abbas doit encore faire ses preuves.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

« After the Palestinian elections », par Zalman Shoval, Washington Times, 20 janvier 2005.