Le likoudnik Dore Gold dénonce dans le Wall Street Journal le soutien apporté par les agences de l’ONU à des associations caritatives liées au Hamas et aux Frères musulmans. Cette pratique concourt à légitimer ces organisations politiques. Il en conclut que si l’ONU agit en pleine connaissance de cause, elle doit être assimilée aux ennemis d’Israël. Il en profite pour relancer l’intox du programme « pétrole contre nourriture », programme de propagande dont le Wall Street Journal est le fer de lance
Autre likoudnik, Zalman Shoval s’interroge dans le Washington Times sur la personnalité et la politique de Mahmoud Abbas. Il considère que la mort d’Arafat et le changement de direction palestinienne ne suffisent pas pour ouvrir des négociations, il faut encore qu’Abbas fasse ses preuves.
À l’inverse, Nazir Majali, journaliste arabe israélien, témoigne dans Ha’aretz de la volonté de paix du nouveau président palestinien et de son souci de maintenir l’unité de son peuple. Encore faut-il qu’Israël ne le décrédibilise pas aux yeux de sa population.
De son côté, Shlomo Avineri doute du caractère véritablement démocratique des élections palestiniennes, mais y voit néanmoins un précédent dans le monde arabe. Il note dans Le Figaro et le Daily Star que les téléspectateurs d’Al Jazeera pourraient y trouver un encouragement à exiger, eux aussi, des élections dans leurs pays.

Le plan Brzezinski de « containement » de la Russie s’étale au grand jour.
Secrétaire général de l’Union européenne, après l’avoir été à l’OTAN, Javier Solana se félicite dans l’International Herald Tribune de la « révolution » orange, à laquelle il a personnellement participé en Ukraine. Il y voit bien entendu, une occasion de faire entrer aujourd’hui l’Ukraine dans le marché commun. Il évite d’évoquer l’entrée dans l’OTAN, mais elle est implicite.
Salomé Zourabichvili, la ministre française des Affaires étrangères du gouvernement géorgien, annonce dans Vremya Novostyey la création d’un axe diplomatique aux marges de la Russie : la Géorgie de la révolution des roses, l’Ukraine de la révolution orange et la Pologne post-Solidarnosc. Cet axe, clairement atlantiste, c’est-à-dire aligné sur les États-Unis et destiné à isoler la Russie, complète le pacte du GOUAM, incluant l’Ouzbékistan, l’Azerbaïdjan et la Moldavie.

Le président syrien, Bachar el-Assad, en visite à Moscou a accordé une interview aux journalistes d’Izvestia. Il y précise que ses entretiens avec le président Vladmir V. Poutine porteront sur la responsabilité de la Fédération de Russie dans le monde et, notamment, au Proche-Orient. Il s’agit de préciser le rôle que la Russie entend jouer pour prévenir une attaque des États-Unis contre l’Iran ou la Syrie. Ces discussions, poursuit M. al-Assad, sont d’ordre politiques et stratégiques, pas techniques. En conséquence, c’est par d’autres canaux (et probablement avant) qu’ont été négociés d’éventuelles livraisons de missiles Iskander. Quoi qu’il en soit, cette visite d’État illustre l’espoir du monde musulman de trouver à Moscou la protection face à l’expansionnisme états-unien qui lui fait défaut.