La visite de Condoleezza Rice au Proche-Orient a lieu alors qu’une opportunité s’ouvre mais que la région doit également faire face à de grands défis. Pour relever ces défis et saisir la chance qui nous est offerte, l’administration Bush doit se souvenir de cinq leçons issues du passé :
 Il faut faire de la question israélo-palestinien une priorité. Il faut travailler au plus haut niveau sur le long terme. Il faut nommer un responsable pour la région et il faut que le président s’investisse lui-même.
 Il ne faut pas ignorer les mauvais comportements. Bill Clinton n’avait pas assez tenu compte du terrorisme palestinien ou de la colonisation israélienne et il n’avait pas fait pression sur les uns ou les autres pour qu’ils arrêtent. Actuellement, l’administration ne tolère pas le terrorisme mais elle doit inciter Israël à changer d’attitude.
 Les États-Unis doivent contrôler leur politique et ne pas se laisser trop influencer par les tactiques des autres, comme ce fut le cas sous l’influence de Ehud Barak en 1999-2000.
 Il faut faire attention aux accords intermédiaires et aux sommets à haut risque. Il faut garder en tête qu’il n’est pas possible de parvenir pour l’instant à un accord final mais les négociations actuelles doivent servir à restaurer l’espoir.
 Il faut être ferme comme l’ont été Henry Kissinger, Jimmy Carter ou James Baker III. Les États-Unis doivent combiner à la fois fermeté et compréhension envers les parties en présence.

Source
International Herald Tribune (France)
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« Listen to each side - and to the past », par Aaron David Miller, International Herald Tribune, 7 février 2005.