Depuis 1890, une rébellion se développe à Cuba, l’une des dernières colonies de l’Espagne. La presse états-unienne prend fait et cause pour les rebelles, mais son lectorat ne s’y intéresse pas. Les journalistes non plus d’ailleurs. Début 1898, le dessinateur-reporter du New York Journal, Frederick Remington, écrit de La Havane à son patron, le magnat de la presse William Randolph Hearst : « Il n’y a pas de guerre ici. Je demande à être rappelé à New York ». À quoi Hearst répond par le câble célèbre : « Remain ! You furnish the pictures, I’ll furnish the war » (Bouge pas, tu fournis les images, je fournis la guerre). Le 15 février 1898, ses vœux sont comblés avec l’explosion inexpliquée du croiseur Maine en rade de La Havane. Hearst monte aussitôt une violente campagne. Pendant plusieurs semaines, il réclame vengeance dans ses journaux en répétant : « Remember the Maine ! To Hell with Spain » (Souvenez-vous du Maine ! Au diable l’Espagne !). Ses concurrents ne sont pas en reste. Pour Hearst, le calcul s’avère payant. Le tirage du New York Journal explose et franchit régulièrement le million d’exemplaires ! La guerre contre l’Espagne survient peu après, gagnée à peu de frais par les États-Unis qui récupèrent du même coup Cuba, une partie des Caraïbes, les Philippines, Guam et des bases militaires dans le Pacifique.
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