Le vice-président de la Commission européenne et commissaire en charge des transports, Jacques Barrot, vient de trouver un argument selon lui imparable pour convaincre les citoyens français d’approuver le projet de Traité constitutionnel européen. L’ancien ministre du gouvernement Juppé a en effet affirmé dans un entretien au Parisien / Aujourd’hui que le texte bientôt soumis à référendum doit permettre enfin de proposer un volet social à la construction européenne en limitant le droit de grève. Critiquant vertement les syndicats d’Air France qui ont décidé d’une grève spontanée au cours du week-end du 20 février, Jacques Barrot explique que ces mouvements sociaux ne sont « en rien conformes à l’esprit de la future Constitution européenne qui veut prévenir de tels débordements ». Dans cette nouvelle étape de la construction européenne, « il faut que le dialogue social prenne définitivement le pas sur la violence sociale », et la grève est assimilée à des « débordements préjudiciables » qui « ne tiennent pas compte des droits les plus élémentaires des passagers ».