Rafic Hariri était un géant politique et un visionnaire dont les accomplissements reflètent les qualités. Il possédait une grande volonté et une volonté de concentrer sa richesse et ses nombreux talents à la poursuite des buts qu’il s’était fixé pour lui et son pays. Il avait des ennemis bien sûr : les grands hommes en ont toujours. Les terroristes qui l’ont tué ont fait plus que cela, il ont poignardé le fragile Liban.
J’ai souvent été au Liban, pays dont je suis originaire, dans les années 70 mais je n’ai plus pu m’y rendre durant la guerre. Cela ne m’avait pas empêché de constituer une association humanitaire d’aide aux enfants libanais et de rester attaché à ce pays. Quand j’y suis retourné en 1990, j’ai rencontré Rafic Hariri et il m’a impressionné par son caractère visionnaire et sa capacité à faire ce qui semblait impossible. Au fur et à mesure de mes voyages, j’ai vu Beyrouth reprendre vie progressivement grâce à lui. Il faut être résolu à trouver et punir les meurtriers d’Hariri et également les priver de leurs rêves de voir s’effondrer le rêve d’Hariri : un Liban restauré, revitalisé et unifié. Le rêveur est mort mais le rêve vit.

Source
Gulf News (Émirats arabes unis)
Gulf News est le principal quotidien consacré à l’ensemble du Golfe arabo-persique, diffusé à plus de 90 000 exemplaires. Rédigé à Dubaï en langue anglaise, il est principalement lu par la trés importante communauté étrangère vivant dans la région.

« Hariri : a visionary for Lebanon », par James J. Zogby, Gulf News, 24 février 2005.