La récente adhésion de sept nouveaux pays dans l’OTAN est l’expression la plus nette des changements enregistrés dans l’organisation, mais ce ne sont pas les seuls. L’effondrement de l’URSS a créé une nouvelle réalité mondiale. À la place deux blocs se faisant face, on n’a plus qu’une seule superpuissance. Dans cette situation, la vraie menace est aujourd’hui le terrorisme globale qui menace le monde libre. Or, ce terrorisme trouve ses racines dans le fondamentalisme musulman et il tire ses forces principales du Proche-Orient. Il n’y a donc rien de surprenant à ce que l’OTAN voit désormais cette région comme un objectif stratégique.
C’est dans cet optique qu’il faut observer les résultats de la conférence d’Istanbul en juin dernier qui a soutenu la mise en place d’un dialogue entre l’OTAN et des pays comme Israël, l’Égypte, la Tunisie, la Libye et l’Algérie. Chacune de ses relations aura lieu dans un cadre bilatéral. Israël n’apprécie traditionnellement pas beaucoup les discussions avec des organisations multinationales, mais discuter avec l’OTAN est important dans la situation actuelle. Il n’est pas question d’une adhésion, mais il faut développer notre partenariat.
Israël est une « base extérieure » du monde occidental libre au Proche-Orient et la visite de Jaap de Hoop Scheffer, cette semaine, sera l’occasion de développer nos liens.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« A partnership with NATO ? », par Ze’ev Boim, Ha’aretz, 25 février 2005.