Le 28 février 1986, vers minuit, le Premier ministre suédois, Olof Palme, et son épouse sortent d’un cinéma, en plein centre de Stockholm. Ils n’ont pas de garde du corps dans ce pays qui se targue de ne pas connaître de violence politique. Un homme surgit et tire deux coups de révolver avant de prendre la fuite. La première balle tue le Premier ministre, la seconde manque sa femme. Le meurtre ne sera jamais élucidé, malgré de nombreuses arrestations.
Olof Palme n’était pas seulement un partisan de la social-démocratie, c’était aussi un leader international. Il s’était particulièrement investi dans la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, le soutien aux mouvements populaires d’Amérique centrale, la défense de l’OLP de Yasser Arafat et de la révolution cubaine de Fidel Castro. Il était devenu l’adversaire personnel du vice-président des États-Unis, George H. Bush (le père), et l’homme à abattre pour l’OTAN.