Notre peuple, les Assyriens, les habitants originels de l’Irak, a été floué lors des dernières élections. Comme à d’autres groupes minoritaires en Irak (Turkmènes, Yezidis, Shabaks), on nous avait promis la démocratie, mais nous attendons toujours les urnes. Nos droits ont été bafoués par des gens que nous devrions mieux connaître car nous partageons leur expérience de la répression sous Saddam Hussein.
Nous n’avons aucun représentant à l’assemblée irakienne. Depuis la chute de Saddam Hussein, les Assyriens chrétiens sont victimes d’un nettoyage ethnique de basse intensité. On a empêché de voter entre 200 000 et 400 000 d’entre nous. Six villes n’ont pu voter dans la région où nous sommes encore un nombre significatif. Pourtant, les médias occidentaux ne l’ont pas noté. Cette situation a également touché les Turkmènes et a rendu la Turquie si furieuse que le dirigeant de l’opposition turque Bulent Ecevit a appelé à une action militaire pour les protéger.
Beaucoup de promesses ont été faites aux Assyriens par les Britanniques, mais elles n’ont jamais été tenues. Face à notre situation, la Grande-Bretagne doit agir.
« No votes in Nineveh », par Odisho Malko, The Guardian, 23 février 2005.
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