L’OTAN et le Moyen-Orient sont encore pour beaucoup des termes antinomiques. Pourtant, le temps d’étudier la façon dont l’OTAN peut contribuer à aider cette région est venu. Les changements au Moyen-Orient ne peuvent pas être importés de l’extérieur, mais les encouragements extérieurs peuvent être utiles. L’Europe et l’Amérique ont essayé, toutefois leur bilan est mitigé. Aujourd’hui, il y a un consensus entre l’Europe et l’Amérique pour que l’OTAN adopte une nouvelle approche. Cette nouvelle politique est composée de trois éléments :
 Le dialogue méditerranéen lancé il y a dix ans et qui regroupe sept pays avec lesquels nous développons notre coopération militaire.
 L’Initiative de Coopération d’Istanbul. cette initiative se focalise sur certaines question comme la réforme de la défense, l’entraînement commun et le combat contre le terrorisme. Plusieurs États du Golfe y ont déjà souscrit.
 L’entraînement des forces irakiennes.
Ces trois approches tiennent compte des spécificités régionales et une perception qui n’est pas toujours favorable dans le monde arabe. Pourtant, l’engagement de l’OTAN se développe et c’est dans ce sens que naissent des propositions en faveur de l’implication de l’OTAN dans le conflit israélo-palestinien. Mais pour cela, il faut d’abord un accord entre Israéliens et Palestiniens qui demanderait que l’OTAN joue un rôle.
Cette région va avoir un impact croissant sur la sécurité euro-atlantique. L’OTAN doit donc chercher comment y jouer un rôle positif.

Source
Daily Star (Liban)

« The time has come for a wider NATO role in the Middle East », par Gunther Altenburg, Daily Star, 10 mars 2005.