La nomination de John Bolton à l’ONU ne pouvait pas advenir à un moment plus central pour l’organisation, prise dans une crise profonde. Bolton ne gagnera pas un concours de popularité au siège de New York, mais il connaît cette organisation et il y défendra l’intérêt national états-unien, qui consiste à exiger de la transparence et de la responsabilité à la tête de cette organisation.
La nomination de Bolton ne doit pas être vue comme une gifle au visage de l’ONU, mais comme une marque de l’importance que l’administration Bush attache à la réforme de la plus grande institution multilatérale. Sa nomination est la reconnaissance de la nécessité d’une direction américaine forte à l’ONU. Son parcours dans trois administrations états-uniennes différentes en font quelqu’un de reconnu. Il a du poids au Congrès et ses idées sont en phase avec ce qui se dégage aujourd’hui au Congrès en faveur de la responsabilité de l’ONU.
La nomination d’une figure comme Bolton à ce poste est le signe que l’ONU est centrale pour les États-Unis. En effet, dans les années à venir, elle devra prendre des décisions importantes concernant l’Iran, la Syrie et la Corée du Nord. Bolton devra également travailler sur la question du génocide au Darfour et secouer la Commission des Droits de l’homme.
Cette nomination devrait donc réjouir tout ceux qui veulent une vraie réforme de l’ONU.

Source
International Herald Tribune (France)
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The Boston Globe (États-Unis)

« Why Bolton will be good for the UN », par Nile Gardiner, Boston Globe, 9 mars 2005.
« The UN : Bolton is a force for good », International Herald Tribune, 10 mars 2005.