La meilleure façon de savoir ce qui est nécessaire pour maintenir et consolider le cessez-le-feu entre Israéliens et Palestiniens, c’est de comprendre les causes de la violence. Pour les Palestiniens, la cause de la violence est l’occupation israélienne ; pour les Israéliens, c’est le contraire : l’occupation n’existe que pour faire cesser la violence qui se développerait sans elle. Il faut ajouter que chaque acte israélien visant à consolider et maintenir l’occupation est un acte de violence. Prenez par exemple, l’extension des colonies, elle se fonde sur des expulsions violentes et des confiscations de terre. Outre la violence, ces mesures ont une dimension négative sur l’économie palestinienne.
Pour mettre fin à la violence, il est vital que les Palestiniens voient la fin des activités israéliennes leur nuisant. Cela rendra le temps des négociations acceptable. Par contre, si ce temps est utilisé par Israël pour étendre des colonies, le cessez-le-feu ne durera pas longtemps. Il y a un autre facteur significatif qui produit de la violence : la corrélation entre le désespoir économique et la montée des extrémismes. Les problèmes économiques engendrés par l’occupation ont des contrecoups politiques. La réponse israélienne à la violence passant par des sanctions économiques ne fait qu’attiser la violence.
La première étape de la « feuille de route » se divisait en trois phases : un cessez-le-feu, un soutien à l’économie palestinienne, la fin de l’extension des colonies. Sans les deux derniers points, le premier échouera.
« For the cease-fire to last, the ’road map’ must be implemented », par Ghassan Khatib, Daily Star, 11 mars 2005.
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