Nous espérons que les négociations seront fructueuses les 23 et 24 mars à Moscou ; ce sont les premières depuis que le parlement géorgien a proposé un blocus des bases russes si aucun compromis sur leur retrait n’était trouvé. Ces bases de Batoumi (Adjarie) et Akhalkalaki (sud) ne présentent aucun intérêt pour les Russes, elles ne doivent pas être une pomme de discorde. C’est un principe très important pour la Géorgie de ne pas avoir de bases militaires étrangère sur son territoire. Nous sommes prêts à aider financièrement et techniquement, les États-Unis aussi, mais cela ne devrait pas être difficile pour un grand pays comme la Russie de dissoudre un corps composé uniquement de 3 ou 4 000 soldats.
Notre intégration dans l’OTAN n’a absolument aucun rapport avec le retrait russe, Mikhaïl Saakashvili a répété plus d’une fois que la Géorgie n’acceptera pas de base militaire étrangère sur son sol. L’OTAN n’a pas encore utilisé notre territoire pour le transit vers l’Afghanistan, mais nous avons accepté ce principe début mars et nous sommes prêts à tenir nos engagements quand ils en auront besoin.
Nous ne comprenons pas la décision russe d’interrompre l’observation des frontières de la Tchétchénie, de l’Ingouchie et du Daghestan par l’OSCE qui durait depuis l’année 2000. Nous cherchons une alternative, cela pourrait être l’OTAN, l’Union européenne ou une coalition spéciale de gouvernements. Nous pensons qu’une mission d’observation internationale est nécessaire afin de ne pas nous retrouver en position d’accusé par la suite.
Les évolutions révolutionnaires en Ukraine ne peuvent que nous réjouir, ce pays devient un leader en Europe centrale et de nombreuses perspectives s’ouvrent. Nous allons dans tous les cas soutenir l’Ukraine, la Moldavie et nos voisins du Sud Caucase pour l’intégration à l’Union européenne, mais cela ne signifie aucunement que nous formons une alliance quelconque contre la Russie.

Source
Gazeta SNG (Fédération de Russie)
Gazeta SNG est un quotidien en ligne russophone.

« Вступит Грузия в НАТО или нет, но базы должны быть выведены », par Giorgi Baramidze, Gazeta SNG, 18 mars 2005. Ce texte est adapté d’une interview.