Le 11 mars 2005, dans un communiqué, la ligue des droits de l’homme « dénon[çait] le retour de l’ordre religieux au sujet d’une affiche publicitaire interdite » pour une entreprise d’habillement. Cette affiche, détournant la Cène de Léonard de Vinci à des fins commerciales, avait été interdite la veille par le Tribunal de grande instance de Paris. Mais pour la LDH, interdire une publicité est une grave atteinte aux droits de l’homme. Cette déclaration de la LDH démontre à quel point l’ultra-libéralisme a été intégré par toute une partie de la gauche française : la LDH assimile ainsi droits de l’homme et « liberté d’expression commerciale », concept cher à l’AACC (Association des agences conseil en communication). En conséquence, la LDH « interviendra en appel aux côtés des publicitaires », affirme l’association. Cette grave confusion des genres entre droits de l’homme, démocratie et publicité commerciale porte atteinte en premier lieu à ceux qui luttent pour la démocratie et contre les totalitarismes. (Merci à Casseurs de pub)