Né le 31 mars 1937 à Paris, Claude Allègre est un camarade d’adolescence de Lionel Jospin, avec qui il se trouvait à la cité universitaire d’Antony. Il est resté son ami fidèle, celui qui rassure dans l’adversité. Universitaire brillant, spécialiste de la tectonique des plaques, il a obtenu le prestigieux prix Crafoord. Il s’opposa à Haroun Tazieff, lors du réveil du volcan de La Soufrière (Guadeloupe) en 1976, et se trompa. Animateur du "groupe des experts "du PS, il tisse des liens avec tout ce qui compte d’intelligence dans la classe dirigeante dont il défend systématiquement les intérêts au nom du "réalisme de gouvernement". Conseiller spécial de Lionel Jospin au ministère de l’Éducation, de 1988 à 1992, il exerce les fonctions exécutives de son patron pendant que celui-ci se bat au PS. Partisan d’une renégociation de la laïcité, c’est lui qui conseille Lionel Jospin pour autoriser le port du voile islamique à l’école. En 1992, il succède à Maurice Allègre à la présidence du BRGM, un institut qui exploite le sous-sol africain et joue un rôle clé dans le dispositif militaro-industriel français en Afrique. Chroniqueur au Point, il publie le 19 octobre 1996 une défense du lobby de l’amiante et qualifie l’affaire de Jussieu de "phénomène de psychose collective". En matière d’enseignement, Claude Allègre est favorable à une politique de discrimination positive selon les zones d’enseignement.

• Directeur de cabinet :Denis Soubeyran.

Né en 1959, Denis Soubeyran est ancien élève de l’ENA (promotion "Michel de Montaigne"). Il fut notamment secrétaire général du CNES (1995).

Claude Allègre publiera chez Fayard, le 27 août prochain, un ouvrage visant à réconcilier les scientifiques et la foi, sous le titre "Dieu face à la science".