Un vif échange avait opposé la secrétaire d’État états-unienne, Condoleezza Rice, au ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier, lors du sommet ministériel de l’OTAN, le 21 avril 2005 à Vilnius (Lituanie). La délégation états-unienne s’était éfforcée de présenter l’Alliance atlantique comme le « premier » forum politique transatlantique au sein duquel devraient être discutées les questions habituellement traitées par l’ONU. Elle avait même proposé d’intervenir au Darfour. M. Barnier avait fermement récusé le rôle de « gendarme du monde » que les États-Unis veulent s’arroger par le biais de l’OTAN et souligné que la résolution de la crise soudanaise relevait avant tout de l’Union africaine. Sans attendre, le département d’État a exercé des pressions qui ont conduit, le 26 avril, le président Konare a demander lui-même l’intervention de l’Alliance.