Le Président de la Commission de l’Union africaine (UA), Dr.
Jean Ping, suit de près l’évolution actuelle de la situation en Côte d’Ivoire, marquée par les
opérations militaires conduites sous l’autorité du Président de la République
internationalement reconnu, en vue d’asseoir la légalité sur l’ensemble du territoire ivoirien.

Le Président de la Commission rappelle les efforts soutenus déployés par l’UA, en
coopération étroite avec la CEDEAO, les Nations unies et d’autres partenaires, pour trouver
une issue pacifique à la crise née au lendemain du second tour de l’élection présidentielle, le
28 novembre 2010, sur la base du respect scrupuleux de la volonté des Ivoiriens qui ont
choisi M. Alassane Dramane Ouattara comme Président de la République. Ces efforts
avaient notamment culminé avec les propositions formulées par le Groupe de haut niveau
de l’UA pour le règlement de la crise en Côte d’Ivoire, entérinées le 10 mars 2011 par la
265ème réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, tenue au niveau des chefs
d’Etat et de Gouvernement, qui avait demandé, en même temps, l’organisation de
négociations entre les parties ivoiriennes pour convenir du schéma de mise en oeuvre de ces
propositions.

Le Président de la Commission regrette profondément que le refus du Président sortant, M.
Laurent Gbagbo, d’accepter ces propositions, auxquelles le Président Ouattara a
formellement adhéré, ainsi que son rejet de toutes les autres initiatives de sortie de crise,
n’aient pas permis de parachever rapidement la mise en oeuvre d’une solution pacifique à la
crise, qui aurait épargné aux Ivoiriens les souffrances additionnelles qui leur sont imposées
aujourd’hui. Il demande instamment à M. Laurent Gbagbo de céder immédiatement le
pouvoir au Président Alassane Dramane Ouattara, pour abréger les souffrances des
Ivoiriens.

Pour sa part, l’Union africaine continuera, en étroite coordination avec la CEDEAO et
d’autres partenaires, à travailler avec le Président de la République, Alassane Ouattara, et
les autres acteurs concernés à la promotion d’une véritable réconciliation nationale entre
tous les Ivoiriens, à l’approfondissement de la démocratie et à la consolidation de la paix.

Le Président de la Commission rappelle l’impératif de la protection de la population civile et
l’obligation qui pèse à cet égard sur toutes les parties aux termes du droit international
humanitaire, y compris en ce qui concerne l’accès des acteurs humanitaires aux populations
civiles dans le besoin. Il encourage l’ONUCI, dans le cadre des résolutions pertinentes du
Conseil de sécurité des Nations unies, en particulier la résolution 1975(2011), à mettre
vigoureusement en oeuvre son mandat de protection des civils.