Dans mon pays, la Lettonie, les nazis allemands et leurs complices locaux ont commis les crimes contre l’humanité les plus atroces que le territoire ait connus. Il faut de l’humilité et du courage pour montrer du repentir pour le passé. Les actes de reconnaissance des aspects controversés sont indispensables pour évacuer les fantômes du passé et aller vers un avenir meilleur et plus humain. Depuis l’indépendance en 1991, notre pays s’est efforcé de documenter et de réévaluer son histoire du XXième siècle, y compris les périodes les plus sombres. C’est avec succès que nous faisons cet examen critique, comme l’Allemagne a pu le faire après la Seconde Guerre mondiale.
Contrairement au reste de l’Europe, la chute de l’empire nazi haï n’a pas entraîné la libération de mon pays. La Lettonie, la Lituanie et l’Estonie ont continué à subir une occupation brutale exercée par un autre empire totalitaire étranger, celui de l’Union Soviétique. Pendant cinq longues décennies, ces trois pays ont disparu de la carte de l’Europe. Ils ont subi le meurtre et les déportations de masse, la perte de leur liberté et l’arrivée de millions de migrants russophones.
En tant que présidente de la Lettonie, j’ai accepté l’invitation de Poutine à Moscou, bien que la fin de la Seconde Guerre mondiale n’ait pas apporté que la chute attendue du régime nazi. Je vais exprimer mon respect à ceux qui sont morts dans cette guerre en espérant que la Russie aura un jour le courage de regarder en face sa propre histoire, que la Russie saura trouver les moyens de différencier ses héros de ses tyrans, qu’elle condamnera finalement et définitivement les innombrables crimes contre l’humanité commis au nom du communisme. La Russie démontrerait ainsi son respect sincère de la liberté et des droits de l’homme. Une telle reconnaissance renforcerait le partenariat entre l’Europe, l’Amérique et la Russie. La Lettonie est favorable à une Europe meilleure, sans guerre, sans frontière artificielles, pour une Europe unie dans son attachement aux principes démocratiques et humanistes.
Gulf News (Émirats arabes unis)
Gulf News est le principal quotidien consacré à l’ensemble du Golfe arabo-persique, diffusé à plus de 90 000 exemplaires. Rédigé à Dubaï en langue anglaise, il est principalement lu par la trés importante communauté étrangère vivant dans la région.
Washington Post (États-Unis)
Quotidien états-unien de référence, racheté en août 2013 par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon.
Der Tagesspiegel (Allemagne)
« Was Russland von Deutschland lernen kann », par Vaira Vike-Freiberga, Der Tagesspiegel, 6 mai 2005.
Un texte avec des arguments similaires mais moins orientés en direction de l’Allemagne a été publié le lendemain par le Washington Post puis par Gulf News :
« Rights and Remembrance », Washington Post, 7 mai 2005.
« Rights and remembrance », Gulf News, 10 mai 2005
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