Il y a cinq ans, le soldat israélien Gilad Shalit a été fait prisonnier de guerre par la Résistance palestinienne dans les territoires palestiniens illégalement occupés par l’État hébreu. Il est double national franco-israélien. C’est à ce titre que le président français s’adresse à lui.

Cher Gilad,

Ce nouvel anniversaire que vous passez en captivité est pour moi l’occasion de vous dire à la fois ma solidarité et mon indignation face au sort injustifiable qui vous est imposé depuis votre enlèvement, le 25 juin 2006.

Vos 25 ans, vous ne les fêterez pas avec votre frère Yoel, votre sœur Hadas et vos parents, Noam et Aviva, tous admirables de dignité et de détermination depuis le premier jour.

Car, au moment où tant de bouleversements touchent le Moyen-Orient au nom de la liberté et du respect de l’individu, cette liberté vous est obstinément refusée.

Trop d’espoirs ont été déçus pour se risquer à accorder à certains développements plus de signification qu’ils n’en ont. Mais ces espoirs existent pourtant, concrètement, à travers notamment la relance de la médiation égyptienne, en pleine coopération avec les autorités israéliennes et françaises. De même, l’action judiciaire récemment engagée en France par vos parents est-elle là pour rappeler que nous n’acceptons pas ce déni de liberté et de droits à un citoyen français.

Plus que jamais, la mobilisation continue, tant celle des négociateurs que celle des milliers d’hommes et de femmes qui, à travers le monde, pensent sans cesse à vous, à votre famille et à ce jour où, après une si longue attente, vous retrouverez les vôtres.

Cher Gilad, la France ne vous oublie pas ; nous sommes au contraire particulièrement proches de vous en ce triste anniversaire que vos ravisseurs vous auront à nouveau empêché de passer libre, avec ceux que vous aimez.

Soyez assuré, Cher Gilad, de toute mon affection et de la force de mon engagement pour votre libération.