Première partie
Le 12 septembre 2001, les commandants des gardes de la révolution d’Iran se sont rassemblés à Téhéran et ont ouvert la réunion en récitant un verste du Coran : « Qui mène bataille contre Allah, voit Allah se battre contre lui ». Le général Ayahi se réjouissait des attentats aux États-Unis. Il demanda à son ami le directeur du bataillon Qods, le responsable des assassinats et des attentats à l’étranger, si l’Iran avait quelque chose à voir dans cette affaire. Ce dernier lui répondit d’un simple sourire du style « tu ne veux pas vraiment savoir ».
Ce n’est que le 26 octobre 2001 que Paul Wolfowitz apprit par un agent de la Defense Intelligence Agency (DIA) que les membres d’Al Qaïda se rendaient en Iran pour obtenir des papiers officiels leur permettant de voyager en Europe, puis aux États-Unis. Si le vice-secrétaire à la Défense n’a pas été prévenu avant, c’est que le rapport qui venait de lui être transmis allait à l’encontre des croyances profondes des services de renseignement états-unien. Ces croyances peuvent être désigné sous l’appellation de « Concept ». Selon cette croyance, Téhéran a abandonné l’action terroriste depuis l’élection de Khatami en 1997. Toujours selon ce « Concept », les fondamentalistes sunnites et chiites ne coopèrent jamais. Les services de renseignement se sont donc employés à décrédibiliser tous les rapports affirmant le contraire.
En réalité, l’Iran et Al Qaïda collaborent depuis 1992, date à laquelle Téhéran a créé un centre d’entraînement au Soudan. L’Iran se rapprocha alors d’Ayman al-Zawahiri, un Égyptien lié à Al Qaïda. L’Iran servit alors de voie d’accès en Afghanistan et de lieu de rencontre avec les services irakiens.

Seconde partie
Une semaine avant que la Commission d’enquête sur le 11 septembre ne rende son rapport, son directeur, Philip D. Zelikow, rassembla les membres de la Commission dans une réunion inhabituelle. On présenta à chacun de ses membres des documents sur les liens entre Al Qaïda et l’Iran. Les auteurs réalisèrent que si leur rapport était publié sans tenir compte de ces éléments, leur travail serait discrédité. Ils organisèrent donc une réunion en urgence. Pourtant, la CIA leur avait martelé pendant toutes les auditions qu’il n’existait aucun lien entre l’Iran et Ben Laden. La Commission a fini par consacrer deux pages à la question. Ils auraient pu mettre beaucoup plus compte tenu de l’importance du dossier.
Le « Concept » a masqué les yeux des services de renseignement états-uniens. Ce qui est troublant c’est que les États-Unis ont depuis longtemps des preuves des liens entre l’Iran et Al Qaïda via Imad Mugniyeh, du Hezbollah. Pourtant, cet homme n’est même pas nommé dans le rapport final, faute de temps.

Troisième partie
Jackie Sanders, déléguée états-unienne au bureau des gouverneurs de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) perdait patience. Nous étions à Vienne, lors du week-end de Thanksgiving, et bien que l’AIEA ait à nouveau noté le mauvais comportement de l’Iran, aucune sanction n’était décidée. C’était la sixième fois depuis l’arrivée de Mohammed ElBaradeï à la tête de l’organisation qu’elle adoptait une résolution condamnant l’attitude iranienne sans rien faire d’autre. Son homologue, britannique Peter Jenkins affirma à l’assistant de Sanders, Christopher Ford, que les Européens avaient un accord avec Téhéran et qu’il fallait leur faire confiance.
Après que Mohammed ElBaradeï ait à nouveau expliqué que l’Iran, malgré sa promesse de suspendre l’enrichissement de l’uranium, avait continué, c’est au tour du délégué allemand Friedrich Groning d’affirmer qu’il fallait faire confiance à l’Europe. Sanders explosa alors, demandant pourquoi elle ferait confiance à l’Allemagne, premier partenaire commercial de l’Iran. Le même jour, Der Spiegel, révélait que l’Iran avait un programme nucléaire secret. En janvier 2005, les autorités iraniennes reconnurent ces informations et que le matériel de construction était allemand.
Pourtant, Baradei s’évertue à vouloir pardonner à l’Iran, sapant ainsi le Traité de non-prolifération et la crédibilité de sa propre agence.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

Le Washington Times a diffusé pendant trois jours des extraits du livre Countdown to Crisis : The Coming Nuclear Showdown with Iran de Kenneth R. Timmerman :
« The rat line », 27 juin 2005.
« The supreme putdown », 28 juin 2005.
« ’Iran had sinned’ », 29 juin 2005.