Au terme de deux mois d’audience, Klaus Barbie est condamné par la Cour d’assises du Rhône à la réclusion à perpétuité pour crime contre l’humanité. Accusé de tortures, d’exécutions et de déportations, l’ancien chef de la Gestapo, exécuteur de Jean Moulin, aura échappé aux autorités françaises pendant plusieurs décennies grâce au soutien des États-Unis, pour lesquels il fût l’un des principaux informateurs en Amérique latine. Ex-agent de la CIA, chargé entre autres de la répression en Bolivie, son extradition ne fut possible qu’en février 1983, alors que les autorités états-uniennes avaient réussi jusque là à tenir sa localité secrète. Il s’en suivra quatre longues années d’instructions, où ne sera retenu que ses crimes durant la seconde guerre mondiale, malgré son implication dans l’opération condor.