François Hollande – « Mesdames, Messieurs. J’ai accueilli, pour la deuxième fois d’ailleurs, le président de la Coalition nationale syrienne et j’ai renouvelé le plein soutien de la France à l’opposition qui est la seule représentante à nos yeux et d’ailleurs aux yeux d’une grande partie de la communauté internationale du peuple syrien. Je l’ai reçu dans un moment particulièrement tragique avec le massacre chimique qui s’est produit le 21 août et qui appelle la réaction appropriée de la communauté internationale.

Et je lui ai dit, une nouvelle fois, que la France apporterait toute son aide, son aide politique, son soutien, comme nous le faisons depuis des mois, mais également son aide humanitaire, matérielle et que nous utiliserons également l’appui que nous avons dans les pays du Golfe pour qu’il y ait justement cette organisation.

Enfin, je suis conscient de ce que vit le peuple syrien, de ses souffrances, de ses douleurs. 100 000 morts depuis le début de ce conflit. Tout doit être fait pour une solution politique mais elle ne viendra que si, justement, la coalition est capable d’apparaître comme une alternative avec la force nécessaire, notamment de son armée.

Et nous n’y parviendrons que si la communauté internationale est capable de marquer un coup d’arrêt par rapport à cette escalade de violence dont le massacre chimique n’est qu’une illustration.

Merci.

M. Ahmad Al-Assi Al-Jarba – « Nous venons d’avoir une réunion avec le président de la République française, qui est une grand ami du peuple syrien, pour la deuxième fois en moins d’un mois, dans des circonstances exceptionnelles et très délicates pour le peuple syrien. Ce peuple vraiment héroïque qui vient de subir un bombardement terrible, un massacre terrible par des armes chimiques, commis par ce régime criminel il y a une semaine.

Il y a plus de 1 400 martyrs suite à cette attaque, des milliers de blessés qui ont été victimes de ce crime à l’arme chimique. Nous avons parlé avec le président de la République, nous avons remercié le Président pour la position de la République française, ses positions personnelles, les positions du Gouvernement français et également la sympathie et la compassion dont a fait preuve le peuple français après ce crime contre l’humanité.

Ce crime ne doit pas rester impuni. Il faut qu’il y ait une force pour dissuader ce régime criminel, une force internationale, une force onusienne, une force organisée par les amis du peuple syrien et à leur tête, la République française.

Je voudrais également remercier nos alliés, les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Je voudrais m’adresser au peuple syrien pour dire à notre peuple, à nos familles qui sont sur place : ce crime ne restera pas impuni. La punition sera infligée à ce criminel, à sa machine de mort et à ceux qui ont utilisé ces armes. Nous condamnons les armes chimiques sous toutes leurs formes. Nous n’acceptons pas que ces armes soient utilisées contre notre peuple ou contre d’autres peuples. Je répète : nous condamnons l’utilisation des armes chimiques.

Je voudrais, Monsieur le Président, encore une fois vous remercier, remercier le peuple français pour cette position humaniste qui a été la sienne. Merci.