Nous prenons acte de la formation d’un gouvernement de transition en Ukraine soutenu par une large majorité des voix au parlement ukrainien [1]. Ce gouvernement de transition devra faire face à d’immenses défis afin d’améliorer le niveau de vie des citoyens de l’Ukraine, qui ne peut être atteint que grâce à la mise en œuvre de la transition et des réformes de modernisation, y compris en matière de lutte contre la corruption et de respect des valeurs démocratiques. Nous sommes prêts à soutenir l’Ukraine dans ces efforts.

Nous avons la conviction que la stabilité politique et les réformes en Ukraine nécessitent un large consensus soutenu par toutes les parties prenantes sans exception. En particulier, la prise en considération de la diversité de la société ukrainienne exige de tendre la main aux régions de l’Est et du Sud en tenant compte de l’ensemble de leurs intérêts légitimes, y compris concernant les droits des minorités, en particulier s’agissant des questions linguistiques.

La situation que connaît l’Ukraine ne peut être traitée d’une façon durable que si toutes les forces politiques s’unissent et poursuivent un objectif commun.

Nous sommes très préoccupés par la situation instable en Crimée. Tout doit être fait pour réduire la tension dans la région orientale et promouvoir des discussions pacifiques entre les parties concernées. Nous réaffirmons notre soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du pays. Nous lançons un appel à toutes les parties en Ukraine afin qu’elles s’abstiennent de toute action qui pourrait les remettre en cause.

[1« Qui sont les nazis au sein du gouvernement ukrainien ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 2 mars 2014.