La propagande des groupes indonésiens hostiles au pouvoir syrien met en avant le caractère chiite supposé du régime. Il s’agit de légitimer le « jihad » en désignant le chiisme non seulement comme une hérésie, mais comme une menace pour l’islam pur. Ce discours a conduit notamment Abu Bakar Ba’asyir a qualifier le « régime chiite syrien » de « pire que les infidèles et les juifs ».

Pour Navhat Nuraniyah de la S.Rajaratnam School of International Studies, cette propagande a déjà porté ses fruits vénéneux : en 2011, un complot visait à assassiner les principales figure chiites indonésiennes ; en 2012, un millier de villageois ont attaqué une communauté chiite sur l’île de Madura ; une foule sunnite a attaqué une école à l’Est de Java.

Alors qu’une cinquantaine d’Indonésiens sont réputés se battre actuellement en Syrie, l’Indonésie devrait se doter d’une loi pénalisant les discours de haine avant qu’ils ne mettent en danger la paix civile.

Syrian Conflict Fallout : Time to Contain Hate Speech in Indonesia, par Navhat Nuraniyah, S.Rajaratnam School of International Studies, 24 février 2014.