Des nouvelles déclarations du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius sur la Russie dans la lumière de la politique occidentale de sanctions contre notre pays, ne sont pas passées inaperçues.

Le ministre français a rapporté aux ambassadeurs de France, réunis à Paris, les résultats qu’auraient déjà apporté les sanctions imposées à la Russie, en prétendant notamment le ralentissement de la croissance du PIB et la diminution des volumes d’investissements en Russie. Or, M. Fabius a dû reconnaître que les producteurs agricoles en France et dans d’autres pays de l’Union européenne essuyaient également des pertes, payant ainsi la politique à courte vue de leurs dirigeants.

Les comparaisons historiques que mène M. Fabius entre l’influence sur le régime de l’apartheid en Afrique du Sud et la situation actuelle en Fédération de Russie semblent plus que douteuses, vu l’expérience unique de la Russie dans le domaine de la construction des relations d’égalité entre les nombreux peuples de notre pays.

L’indulgence ouverte montrée par M. Fabius envers une question provocante d’un journaliste qui a mis la Russie et le soi-disant État islamique sur le même plan comme les principaux auteurs de violations du droit international, provoque également une confusion.

La Russie et la France ont une longue histoire d’amitié et de solides traditions de coopération politique et économique, sans parler d’intenses échanges culturels et contacts entre personnes. Tout cela ne doit pas devenir l’otage des calculs conjoncturels à court terme.