La Voïvodine était, au dernier recensement, à 70 % Serbe et orthodoxe.

Si l’Union européenne (UE) et l’Otan parviennent à leurs fins, la province
serbe de Voïvodine ira rejoindre le Kosovo, auparavant arraché à la
Serbie par l’Union européenne et l’Otan pour devenir un État
ethniquement albanais gouverné par les terroristes de l’Armée de
libération du Kosovo (ASL), en tant que prochain ersatz d’État indépendant
dans les Balkans.

Après avoir vu la province du Kosovo lui être arrachée par les troupes
de l’Otan à la suite des machinations de l’Union européenne, la Serbie
est sur le point de perdre la fertile province de Voïvodine dans le bassin du
Danube, au profit des découpeurs de frontières de Bruxelles. Si les
récents commentaires de l’ex-secrétaire générale adjointe de l’Otan
pour la « diplomatie publique » et future présidente de Croatie Kolinda Grabar-Kitarović peuvent servir de guide, la Croatie jouera bientôt le
rôle de bastion dans les plans de l’Otan pour soustraire cette région au
contrôle de la Serbie. Elle sera proclamée province multi-ethnique et
pluri-linguistique, « patrie » indépendante des Hongrois, Roms,
Slovaques, Croates, Roumains, ainsi que des réfugiés Albanais
nouvellement expédiés par bus entiers dans la région par l’UE depuis
la partie méridionale de ce qui fut autrefois la Yougoslavie.

Dans la plus grande discrétion, le fonds d’investissement KKR a racheté, en janvier 2015, les principaux médias et télévisions de Serbie. KKR a confié la direction de son think tank au général David Petraeus, ancien patron de la CIA.

La Voïvodine est déjà désignée par les médias et les ONG financés par
George Soros, comme le « Kosovo Hongrois », même si 66 % de la population de la province est Serbe. Avec 25 groupes ethniques, c’est l’une
des régions ethniquement les plus diverses d’Europe. Pour les stratèges
de l’Otan et les ingénieurs démographes de Soros, la Voïvodine
représente un terrain fertile pour les conflits ethniques et pour la
poursuite du morcellement des Balkans.

Les Hongrois ne représentent que 13 % de la population tandis que les
Croates totalisent 2,7 % et les Slovaques 2,6 %. Soros et les médias
manipulateurs néo-conservateurs ont appelé la Voïvodine à devenir la
patrie des Roms (peuple « gitan »). Toutefois les Roms ne constituent
tout au plus que 2,1 % de la population. Les aspirations irrédentistes des
Roumains sur la province sont risibles si l’on considère qu’ils ne
représentent qu’un tout petit 1,3 % de la population de Voïvodine. Les
Bunjevci (assimilés à des Croates) et les Russiens représentent une
part encore moins importante de la population totale.

Kolinda Grabar-Kitarović a passé toute son enfance aux États-Unis. En 1993, elle intègre le ministère croate des Affaires étrangères, puis se fait élire députée, en 2003. Elle devient alors ministre de l’Intégration européenne, puis ambassadrice aux États-Unis, et enfin secrétaire générale adjointe de l’Otan. Elle est élue présidente de Croatie, fonction qu’elle exerce depuis le 15 février 2015. Elle est membre de la Commission Trilatérale.

Après avoir vaincu d’un cheveu l’actuel président croate Ivo Josipović avec une
marge douteuse, de l’ordre de 50-49, certains diraient un
pourcentage à la Soros, Grabar-Kitarović n’a pas perdu de
temps pour jeter le gant à la Serbie dans son discours post-électoral.
Elle a déclaré qu’elle luttera pour l’autonomie des Croates en
Voïvodine, soit en « langage codé » qu’elle soutiendra la
sécession de la région d’avec la Serbie. Grabar-Kitarović a également
annoncé qu’elle restaurerait les relations étroites avec l’Allemagne,
ce qui n’est pas une surprise compte tenu des liens historiques de son
parti, la Communauté démocratique croate (HDZ), parti des oustachis
croates qui créèrent un État fantoche sous le « Troisième Reich ».
L’irrédentisme de Grabar-Kitarović concernant les Croates de Voïvodine,
surtout dans le district à majorité croate du Srem et en Herzégovine,
dans l’actuelle Bosnie-Herzégovine, représente ce que l’on désigne
comme le néo-oustachisme (nazisme) dans la Croatie
actuelle.

Grabar-Kitarović a aussi réagi négativement à la récente décision de
la Cour de justice internationale (CIJ) de La Haye de rejeter la plainte
déposée contre la Serbie pour génocide commis durant la guerre de
1991-1995 entre la Croatie et ce qui était alors la République fédérale
de Yougoslavie dominée par la Serbie. La CIJ a également écarté la
contre-plainte de la Serbie contre la Croatie fondée sur l’accusation de
génocide commis par les forces croates, soutenues par les mercenaires US,
durant l’opération « Tempête ». Cette guerre éclair menée par les forces
croates et leurs conseillers états-uniens contre la République serbe de
Krajina en Croatie orientale avait pour but de réaliser le nettoyage
ethnique des Serbes des régions orientales de la Croatie.

Jadranka Jureško-Kero devrait être nommée Premier ministre de Croatie.

Et pour illustrer un nouvel exemple des liens étroits existant entre
néo-nazisme et sionisme, le conseiller politique de Grabar-Kitarović et
chef du pouvoir de transition est la réalisatrice de films documentaires
Jadranka Jureško-Kero, encore un implant états-unien dans les structures de
gouvernance est-européennes soutenant passionnément Israël et la cause
sioniste. Jureško-Kero a habité l’Upper East-Side à Manhattan depuis
1999 et elle est mariée à Domagoj Kero. On sait que si le HDZ triomphe
lors des prochaines élections parlementaires, Grabar-Kitarović choisira
Juresko pour être son Premier ministre, donnant à la nation un duo
gouvernemental féminin. Alors qu’elle était ambassadrice aux
États-Unis, Grabar-Kitarović a conclu des accords commerciaux entre la
grande compagnie alimentaire croate Podravka et les distributeurs US, portant entre autres sur du goulash de bœuf croate et du pâté
de poulet. Il se trouve que les opérations nord-américaines de Podravka
sont dirigées par le mari de Jadranka Jureško-Kero, Domagoj Kero, l’ancien consul général croate à New York.

Grabar-Kitarović et ses alliés néo-conservateurs répètent le refrain
maintenant entendu plus fréquemment en Voïvodine selon lequel la région
n’a jamais été historiquement serbe, mais faisait partie avant la
Première Guerre mondiale de l’empire austro-hongrois. Et en un remake de
ce qui s’était passé en Ukraine orientale après le putsch mené
conjointement par les sionistes et les néo-nazis contre le président
démocratiquement élu Viktor Ianoukovytch, la langue serbe et l’alphabet
cyrillique en Voïvodine sont éclipsés par le désir des non-Serbes de
reconvertir cette région en nation germano-hongroise utilisant l’alphabet
latin. En cela, les séparatistes de Voïvodine ont le soutien ouvert de
Victor Orban et du nouveau président allemand de Roumanie, Klaus
Iohannis.

Les signes indiquant que la Voïvodine est la prochaine cible de
l’alliance de Soros et des néo-conservateurs sont clairs. L’Union européenne
est en train de déplacer vers cette région les Albanais du Kosovo, de Macédoine et du
Monténégro. Une fois qu’ils arrivent à Novi Sad, la
« capitale » de Voïvodine, des interlocuteurs de l’UE donnent aux
Albanais 35 euros pour se payer un taxi, se disperser à travers la
province et déposer une demande de résidence permanente. Le dernier
recensement n’a dénombré que 3 360 musulmans dans la province.
Toutefois, la transplantation de musulmans albanais venant d’autres
parties de l’ancienne Yougoslavie par l’UE est clairement destinée à
ajouter de l’huile afin d’allumer une rébellion indépendantiste dans
le style de ce qu’a vécu le Kosovo.

Les diverses agences de Soros et des néo-conservateurs sont hyperactives
en Voïvodine. Elles comprennent la National Endowment for Democracy et
l’Open Society Institute de Soros. Bojan Pajtić, le président du
gouvernement provincial de Voïvodine, qui parle couramment hongrois et
anglais, est à l’aise avec les cadres d’ONG financées par Soros et la
CIA, qui collaborent étroitement avec le secrétaire d’État adjoint pour
les Affaires européennes Victoria Nuland, la personne qui a conduit à la victoire Grabar-Kitarović en Croatie et qui est prête à
provoquer une guerre pour l’indépendance de la Voïvodine avec la
complicité des provocateurs professionnels récemment arrivés de
Roumanie, de Hongrie, d’Albanie et des camps de Roms des Balkans.

Si l’Ukraine est en quoique ce soit un modèle, ce que Nuland et ses
néo-conservateurs gardent en réserve pour la Voivodine nettoiera la
province de ses Serbes et fournira un pays ami pour les compagnies
pétrolières et gazières occidentales afin exploiter les réserves
d’hydrocarbures existantes dans l’est de la Voïvodine, une région
appelée Banat.

Tout comme le Kosovo a été arraché à la Serbie afin de faciliter le
passage du pipeline transbalkanique et de fournir aux États-Unis une base
militaire permanente à Camp Bondsteel, une Voïvodine indépendante est
censée alimenter l’Otan en ressources disponibles de pétrole et de gaz
naturel du Banat et avec la fertile bassin du Danube pour la production
d’aliments génétiquement modifiés. Comme l’Ukraine, la Voïvodine est
prise pour cible par le complexe militaro-commercial occidental pour
l’extraction des hydrocarbures et l’agro-business de Monsanto.

Ce qui est en train de se passer en Voïvodine n’est rien moins qu’une
manipulation démographique ; une tentative de marginaliser la population
serbe à la manière dont les Serbes vivant dans les enclaves
de Zubin Potok, Zvečan, Kosovska Mitrovica et Leposavić dans le nord du
Kosovo ont été tout à fait oubliés dans la précipitation de l’UE
à proclamer le Kosovo un État albanais indépendant.

Actuellement, l’Otan et les autres provocateurs occidentaux ont placé
les villes ukrainiennes de Lugansk, Donetsk et Marioupol en première page
de la presse mondiale en tant que zones de conflit. Si les démons
néo-conservateurs comme Grabar-Kitarović, Jureško-Kero et Nuland arrivent
à leurs fins, bientôt les récits de bains de sang seront rapportés
depuis Novi Sad, Sremska Mitrovica, Kanjiza et Subotica, villes établies
sur les lignes de séparation ethnique en Voïvodine.

Traduction
Milko Terzić
Source
Strategic Culture Foundation (Russie)