Aujourd’hui, nos pays sont face à un éventail de défis de sécurité sans précédent, notamment le terrorisme, qui a frappé durement nombre de nos pays, les actions de la Russie, en particulier en Ukraine, qui portent atteinte à l’ordre fondé sur des règles en Europe, et l’instabilité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Nous sommes solidaires, et nous agissons ensemble, pour assurer la défense de notre territoire et de nos populations, ainsi que de nos valeurs communes. Unie par notre lien transatlantique immuable, et par notre attachement à la démocratie, aux libertés individuelles, aux droits de l’homme et à l’état de droit, l’OTAN continuera d’œuvrer en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans l’ensemble de la zone euro-atlantique en se conformant aux principes énoncés dans la Charte des Nations Unies.

Grâce aux décisions que nous prenons ici, à Varsovie, lesquelles sont présentées de manière détaillée dans notre communiqué, l’OTAN sera plus forte pour ce qui est de la défense et de la dissuasion, et elle fera davantage pour projeter la stabilité au-delà de nos frontières.

La défense collective demeure la responsabilité fondamentale de l’OTAN. Notre dispositif de dissuasion et de défense repose sur une combinaison appropriée de capacités nucléaires, de capacités conventionnelles et de capacités de défense antimissile. Nous avons déjà amélioré la préparation et la capacité de l’OTAN, et les budgets de défense des pays de l’Alliance commencent à augmenter, tendant vers les objectifs sur lesquels nous nous sommes engagés au pays de Galles.

Nous prenons à présent de nouvelles mesures pour consolider notre dispositif de dissuasion et de défense face aux menaces, d’où qu’elles viennent. Nous appuyant sur le plan d’action « réactivité », adopté au pays de Galles, nous renforcerons la présence de nos forces dans la partie orientale de l’Alliance. Nous développons nos moyens de défense et améliorons notre résilience face aux cyberattaques et aux menaces hybrides. Et nous renforçons notre défense contre les attaques de missiles balistiques qui proviendraient de l’extérieur de la zone euro-atlantique.

Toutes ces mesures sont défensives, proportionnées, transparentes et pleinement conformes aux obligations juridiques et aux engagements politiques de l’Alliance, ce qui témoigne de notre respect de l’architecture européenne de sécurité, fondée sur des règles. Nous restons attachés à la maîtrise des armements, au désarmement et à la non-prolifération.

L’OTAN ne constitue une menace pour aucun pays. Dans cet esprit, nous restons prêts à un véritable dialogue avec la Russie, afin de communiquer clairement nos positions et, au premier rang des priorités, de réduire autant que possible les risques associés aux incidents militaires, y compris au travers de mesures de transparence réciproques. Nous continuons d’aspirer à établir une relation constructive avec la Russie, lorsque les actions de cette dernière le permettront.

Plus de stabilité pour nos voisins, c’est plus de sécurité pour nous. Cela est d’autant plus vrai aujourd’hui, compte tenu de l’arc d’instabilité observé au-delà de nos frontières. Ensemble, nous sommes solidaires dans la lutte contre le terrorisme, qui constitue une menace immédiate et directe pour nos pays et pour la communauté internationale. Nous sommes prêts à faire davantage pour aider nos partenaires à assurer leur sécurité, à se défendre contre le terrorisme et à développer leur résilience face aux attaques.

L’OTAN intensifiera dès lors le dialogue politique et la coopération pratique avec ses partenaires du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Elle développera les activités de formation et de renforcement des capacités destinées à l’Iraq, et les avions AWACS de l’OTAN seront mis à disposition pour apporter un soutien à la coalition contre l’EIIL. L’OTAN contribue de manière efficace à la gestion de la crise des réfugiés et des migrants en mer Égée, et elle est prête à envisager un éventuel soutien supplémentaire à l’action internationale en Méditerranée, en complémentarité et en coopération avec l’Union européenne. Par ailleurs, nous maintiendrons notre soutien à l’Afghanistan, partenaire à l’égard duquel nous nous sommes engagés dans la durée.

Nous croyons en une Europe libre, entière et en paix. L’OTAN apportera un soutien accru à l’Ukraine et à la Géorgie, et elle continuera d’aider la République de Moldova. Nous approfondirons nos relations avec les partenaires des régions de la mer Noire et de la mer Baltique, et avec ceux des Balkans occidentaux. Nous maintiendrons en outre notre importante opération au Kosovo.

Le partenariat stratégique entre l’OTAN et l’Union européenne est de plus en plus essentiel à la sécurité de nos pays et de la zone euro-atlantique. C’est pourquoi nous intensifions la coopération OTAN-UE, s’agissant d’assurer la défense contre les menaces hybrides, de mener des opérations en Méditerranée et d’aider les pays partenaires à assurer leur sécurité.

Nous restons attachés à la politique OTAN de la porte ouverte, qui a permis de renforcer l’Alliance et qui contribue à la sécurité euro-atlantique. Nous nous réjouissons à la perspective d’accueillir un nouveau pays membre, le Monténégro, au sein de notre communauté de valeurs.

Nous rendons hommage aux hommes et aux femmes en uniforme qui servent ou ont servi, avec bravoure, sous le commandement de l’OTAN. Nous avons une dette solennelle envers ceux qui ont perdu la vie ou ont été blessés en assurant la protection de notre sécurité.

Notre Alliance est confrontée à des défis de sécurité complexes, en constante évolution. L’OTAN continuera d’évaluer les changements survenant dans l’environnement de sécurité, et elle continuera de s’adapter pour jouer les rôles essentiels qui sont les siens, forte du lien transatlantique immuable qui unit nos pays.