La Turquie a émit 48 mandats d’arrêt contre des militants kurdes impliqués dans les combats en Syrie, dont Salih Muslim, co-président du PYD (le principal parti des Kurdes syriens).

Salih Muslim, a été reçu par le président François Hollande au palais de l’Élysée, le 31 octobre 2014, pour participer secrètement à une réunion avec Recep Tayyip Erdoğan. En application du plan Juppé-Davutoğlu, les trois hommes étaient convenus de créer un pseudo-Kurdistan en Syrie, d’en expulser la population sunnite et chrétienne, et d’y transférer des Kurdes de Turquie. Muslim en aurait été proclamé président par la France et la Turquie.

Ce faisant, Salih Muslim avait trahi le combat de son peuple, les engagements de son parti et ceux de sa figure tutélaire, Abdullah Öcalan, et l’hospitalité de la Syrie. En effet, le Kurdistan historique ne se trouve absolument pas en Syrie, mais dans l’actuel territoire turc et en Irak.

Cependant, la répression qui s’est abattue sur la communauté kurde turque, dans son ensemble, a changé la donne. Salih Muslim s’est retourné contre le président Recep Tayyip Erdoğan qui l’a abandonné.