Par l’adoption de la résolution 2328 (2016) du Conseil de sécurité, le Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies est tenu de prendre d’urgence un certain nombre de dispositions techniques dénuées de tout caractère politique, propres à garantir l’application effective de cet instrument sous le contrôle du Conseil, dans l’intérêt de la population civile de la République arabe syrienne.

Il est d’une importance capitale que, par cette résolution, le Conseil de sécurité réaffirme le ferme attachement de ses membres au respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’unité et de l’intégrité territoriale de la République arabe syrienne, et qu’il souligne la nécessité de mettre en œuvre ladite résolution conformément aux règles du droit international humanitaire et aux principes directeurs de l’Organisation des Nations Unies relatifs à l’aide humanitaire d’urgence.

Dans ce contexte, nous présumons que le Secrétaire général établira les modalités de travail de l’Organisation sur le terrain, notamment les arrangements de sécurité, après la nécessaire consultation de toutes les parties intéressées, au premier chef le Gouvernement de la République arabe syrienne, et en concertation avec elles, comme il en a été prié au paragraphe 7 de la résolution.

En outre, nous notons que le respect des règles du droit international humanitaire et des principes directeurs de l’Organisation des Nations Unies relatifs à l’aide humanitaire d’urgence implique que cette aide soit équitablement distribuée dans le pays tout entier et exclut la désignation arbitraire de zones d’intervention privilégiées.

Pour l’essentiel, la résolution adoptée est un élément qui vient s’ajouter au travail concret accompli sur le terrain, puisque la population d’Alep recevait déjà une aide humanitaire directe, avant son adoption, grâce aux efforts déployés par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le Croissant-Rouge arabe syrien et l’Organisation mondiale de la Santé, le CICR contribuant également à contrôler et à faciliter l’évacuation de la population de la partie est d’Alep. La Russie avait précédemment demandé à maintes reprises que le système des Nations Unies soit également associé à ces opérations.

Nous ne pouvons pas exclure qu’il faille, une fois la principale phase d’évacuation volontaire des civils achevée, procéder à l’évacuation d’autres personnes qui souhaiteraient quitter la zone concernée ; dans ce cas, un surcroît de ressources pourrait être nécessaire, ce à quoi le mécanisme prévu dans la résolution 2328 (2016) permettra de pourvoir.

C’est dans cette optique que la Fédération de Russie a décidé de soutenir la résolution du Conseil de sécurité.

Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire distribuer le texte de la présente lettre comme document du Conseil de sécurité.

Source : S/2016/1076