27 février 2018

Des terroristes du Front el-Nosra opérant dans la Ghouta orientale et des membres de groupes armés illégaux ont mené des attaques ciblées au moyen d’obus de mortier et de tirs de franc-tireur contre le couloir humanitaire situé près de l’ancien camp palestinien de Wafidin, mis en place pour permettre aux civils de quitter la zone. Cinq femmes qui cherchaient à fuir et un petit groupe de soldats syriens auraient été blessés.

À Damas, 17 personnes ont été blessées à la suite de tirs de roquette et de mortier qui ont visé les quartiers de Doueïla et de Mazraa, le campus universitaire, les rues Beyrouth et Alep, la place Tahrir ainsi que le quartier de Jaramana et la banlieue Assad. Une mine a atteint l’entrepôt du Croissant-Rouge arabe syrien. Plusieurs explosions ont également retenti près de l’hôpital français.

Des terroristes du Front el-Nosra ont tiré à l’aide d’armes légères sur les enclaves assiégées de Fouaa et de Kafraya, au nord de la ville d’Edleb. Deux personnes ont été blessées.

Des groupes armés illégaux ayant prêté allégeance au Front el-Nosra ont bombardé le village de Matnin, dans l’est de la province de Hama, tuant un civil.

Des terroristes du Front el-Nosra retranchés autour de Laja, dans le nord-est de la province de Deraa, ont pilonné à l’aide de mortiers et de mitrailleuses de gros calibre la zone de Maassarat Jouq, le long de la route reliant les localités d’Ezraa et de Cheik Meskine, dans le sud de la zone de désescalade. Une femme a été blessée.

Des terroristes contrôlant l’ancien camp de réfugiés palestiniens de Nazihin, situé dans la ville de Deraa, ont lancé sept mines sur le poste de police local.

Le groupe armé illégal Jeïch el-Nasr a attaqué l’aéroport militaire de Hama à l’aide de lance-roquettes multiples Grad.

28 février 2018

Des combattants de l’Armée de l’islam opérant dans la Ghouta orientale ont fait exploser six mines dans la zone de l’ancien camp palestinien de Wafidin. Plus de 300 civils se sont regroupés près du couloir humanitaire mais n’ont pas pu l’emprunter en raison des bombardements.

Des militaires syriens ont empêché des jihadistes de la région du Qalamoun oriental de faire passer dans la Ghouta un grand lot d’armes et de munitions, comprenant notamment des systèmes de roquettes antichar et des mines antichar.

À Damas, les quartiers de Doueïla, d’Ich el-Warwar et de Bab Charqi ont à nouveau été pilonnés à l’aide de roquettes et d’obus de mortier. Plus de 37 mines ont explosé dans la banlieue Assad, 5 mines ont touché le quartier de Jaramana et 7 mines ont éclaté dans la zone adjacente à l’hôpital Ibn Sina, dans la ville d’Adra.

Malgré les déclarations faites au nom des principaux groupes armés de la Ghouta orientale faisant état de leur volonté de respecter la trêve, Damas et sa banlieue ont continué d’être la cible quotidienne de pilonnages massifs et aveugles.

Dans le sud de la zone de désescalade, des terroristes du Front el-Nosra ont lancé plusieurs mines depuis le centre-ville de Deraa, qui se trouve sous leur contrôle, sur un dispensaire municipal (près duquel sont situés plusieurs établissements scolaires). Un écolier de 13 ans et une femme de 21 ans ont été tués et 18 autres personnes blessées, des patients de l’hôpital, des femmes et des enfants pour la plupart, dont neuf grièvement.

Dans le nord de la province de Qouneïtra, des terroristes du Front el-Nosra ont pilonné au mortier le village de Joubbé et la zone de Tell el-Chaar. Des combattants opérant dans cette zone reçoivent des munitions ainsi qu’un appui logistique et financier de l’étranger.

Dans la zone de désescalade de Homs, des terroristes du Front el-Nosra ont pilonné au mortier les positions de l’armée syrienne, qu’ils ont également soumises à des tirs de franc-tireur, déclenchant de violents affrontements au nord de Rastan, au sud de Talbissé et à l’est du village de Ghanto.

Dans le nord de la province de Hama, des groupes armés affiliés au Front el-Nosra ont bombardé le village d’Asila.

Informations sur les activités menées par les groupes armés illégaux dans la zone de désescalade de la Ghouta orientale, qui compromettent l’application de la résolution 2401 (2018) du Conseil de sécurité [à compter du 1er mars 2018 à 9 heures (heure de Moscou)]

Des combattants de l’Armée de l’islam ont pilonné au mortier des positions de l’armée syrienne à Haouch el-Daouahira (à 13 km au nord-est de Damas). Les chefs de l’Armée de l’islam et de Feïlaq el-Rahman prévoient également de mener une série d’attaques terroristes dans la Ghouta orientale. Ces groupes ont créé une cellule d’opérations conjointe pour coordonner les attaques de ce type.

De 10 h 10 à 11 h 30, dans la zone de désescalade de la Ghouta orientale, des membres de groupes armés illégaux ont tenté à trois reprises d’attaquer le couloir humanitaire du camp de Wafidin, depuis la partie orientale d’Harasta, les quartiers ouest de Reïhan et les quartiers nord de Chafouniyé. Ces attaques ont encore une fois empêché les civils de quitter le théâtre des opérations militaires.

De nouvelles attaques ont visé les zones résidentielles et les banlieues de Damas, qui ont essuyé des tirs de mortier en provenance des territoires contrôlés par des groupes armés illégaux situés le long du périmètre de la zone de désescalade de la Ghouta orientale. Durant 24 heures, 12 pilonnages au cours desquels 29 mines et une roquette ont été utilisés, ont fait un mort et six blessés parmi les civils.

Informations sur les activités menées par les groupes armés illégaux dans la zone de désescalade de la Ghouta orientale, qui compromettent l’application de la résolution 2401 (2018) du Conseil de sécurité [à compter du 2 mars 2018 à 9 heures (heure de Moscou)]

Dans la zone de désescalade de la Ghouta orientale, le couloir humanitaire situé près du point de contrôle du camp de Wafidin a essuyé plusieurs tirs d’armes légères et de mortier. Ces attaques ont à nouveau empêché les civils de quitter le théâtre des opérations militaires. Des groupes armés illégaux ont continué de détenir des personnes par la force, leur interdisant de quitter des zones dangereuses. Plusieurs dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants ont tenté d’atteindre les positions de l’armée syrienne dans la région d’Outaya, contrôlée par l’Armée de l’islam. Cependant, les militants de l’Armée de l’islam ont usé de la violence pour les en empêcher.

Des zones résidentielles ont subi de nouveaux pilonnages au mortier en provenance des territoires contrôlés par des groupes armés illégaux situés le long du périmètre de la zone de désescalade de la Ghouta orientale. Durant ces 24 heures, 13 explosions de mines de 120 mm ont fait un mort et quatre blessés.

Les tensions n’ont cessé de monter parmi la population. Une attaque a eu lieu dans le nord-ouest de Douma, alors que des combattants tentaient de disperser des civils qui protestaient contre l’interdiction d’évacuer la Ghouta orientale. Quatre civils et trois terroristes du Front el-Nosra ont été tués lors des affrontements.

Référence : Onu S/2018/181