La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying

Question : Le 9 février, le porte-parole du Ministère turc des Affaires étrangères a porté des accusations et des critiques envers la Chine à propos de la situation et de la politique au Xinjiang. Comment y réagissez-vous ?

Hua Chunying : J’ai noté la prise de position du porte-parole du Ministère turc des Affaires étrangères, elle est des plus ignobles. L’ambassade de Chine en Turquie a réagi au plus vite, et la partie chinoise a fait des représentations solennelles auprès de la partie turque.

Tout d’abord, je veux attirer votre attention sur un fait : le porte-parole du Ministère turc des Affaires étrangères a déclaré que le « célèbre musicien folklorique Abdurehim Heyit est décédé pendant sa deuxième année d’emprisonnement ». Mais en fait, il est toujours en vie et en bonne santé. Hier encore, j’ai vu sur Internet des vidéos qui en témoignent. La partie turque, en se basant sur des mensonges ridicules qui annoncent la mort d’un être vivant, accuse la Chine sans aucun fondement. Cet agissement est extrêmement erroné et extrêmement irresponsable. Nous nous y opposons fermement.

Je voudrais insister sur les points suivants :

Premièrement, depuis les années 1990, les trois fléaux (le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme) en Chine et à l’étranger ont planifié, organisé et mené des milliers d’attaques terroristes violentes dans le Xinjiang, faisant un grand nombre de blessés et de morts parmi des personnes innocentes issues de différentes ethnies. En s’inspirant des expériences antiterroristes de la communauté internationale et en tenant compte des réalités régionales, le gouvernement du Xinjiang s’est activement employé à lutter contre le terrorisme et l’extrémisme et a obtenu des résultats remarquables. Les habitants du Xinjiang ont désormais un sentiment nettement meilleur de sécurité, de bonheur et d’épanouissement. Vous savez tous que, depuis la fin de l’année dernière, des envoyés diplomatiques et des représentants d’une dizaine de pays accrédités en Chine, ainsi que des représentants de médias de pays tels que la Turquie, ont visité le Xinjiang, où ils se sont rendus dans beaucoup d’endroits, y compris des centres d’éducation et de formation professionnelle. Ce voyage leur a permis de mieux connaître la situation économique et sociale dans le Xinjiang et ils ont estimé que le sourire émanant des visages des habitants locaux est la réponse la plus éloquente à ces rumeurs. Après la visite, un représentant des médias turcs a déclaré : « J’ai bien vu que la Chine a défini et adopté des mesures de lutte ciblées contre le terrorisme et l’extrémisme. Il s’agit d’une série de mesures complémentaires visant à lutter contre le terrorisme, accélérer le développement économique, améliorer les conditions de vie des habitants et renforcer l’enseignement au Xinjiang. Une telle stratégie est très raisonnable et mérite d’être apprise par la Turquie et le monde entier. »

Deuxièmement, les habitants de toutes les ethnies du Xinjiang, conformément à la loi, jouissent pleinement de la liberté de croyance religieuse. Le Xinjiang compte 25 000 lieux pour des activités religieuses, dont des mosquées, des églises et des temples. Parmi eux, on compte 24 400 mosquées et 8 collèges religieux. Le Xinjiang compte 24,4 millions d’habitants, dont 13 millions de musulmans, soit une mosquée pour 530 musulmans en moyenne. Selon les données disponibles, la Turquie compte 82 millions d’habitants et 90 000 mosquées, soit une mosquée pour 910 habitants en moyenne.

Troisièmement, les habitants des différentes ethnies du Xinjiang ont le droit d’utiliser leurs propres langues parlées et écrites conformément à la loi. La Constitution et la Loi sur l’autonomie régionale des ethnies stipulent que toutes les ethnies ont le droit d’utiliser leurs propres langues parlées et écrites. Plusieurs langues parlées et écrites des minorités ethniques, dont le chinois han et l’ouïgour, sont utilisées dans la presse, l’édition, la radio et la télévision. Les copies pour l’examen d’entrée à l’université au Xinjiang sont disponibles en cinq langues, dont le chinois han, l’ouïgour et le kazakh.

Quatrièmement, les droits culturels des habitants de toutes les ethnies du Xinjiang sont garantis par la loi et pleinement respectés. 109 sites religieux et historiques, y compris la mosquée Id Kah de Kashi, figurent sur la liste des sites historiques et culturels classés au niveau national. Actuellement, sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO figurent l’art du muqam ouïgour du Xinjiang et l’épopée de Manas.

Rien n’est plus éloquent que les faits. Je crois que tous ceux qui n’ont aucun préjugé ni aucune intention malveillante, au lieu de porter des accusations hostiles en fabriquant des mensonges, se sentiront véritablement heureux pour la solidarité et l’harmonie dont jouissent les 56 ethnies de Chine.

Enfin, je tiens à dire que la Turquie est également un pays multiethnique confronté à des menaces terroristes. Si elle pratique une politique de deux poids deux mesures en matière de lutte contre le terrorisme, elle finira par se faire du mal, et nuire aux autres. Nous espérons que la partie turque pourra, en se gardant d’être partiale dans son jugement, bien connaître et comprendre les mesures politiques et les efforts déployés par la partie chinoise, et promouvoir la confiance et la coopération entre la Chine et la Turquie par des actions concrètes.