Le Gouvernement yéménite tient le Conseil de transition du Sud pour responsable de l’intensification du conflit dans la capitale provisoire, Aden, et des graves conséquences de celle-ci sur la sécurité et la sûreté des citoyens et la sécurité et la stabilité en général.

Le Gouvernement a réaffirmé dans sa déclaration qu’il rejetait les actes irresponsables du Conseil de transition du Sud, à savoir l’utilisation d’armes lourdes et la tentative de prendre d’assaut les institutions de l’État et les camps militaires. Il regrette que ces groupes aient refusé d’épargner à la ville d’Aden et à ses habitants pacifiques le chaos et les combats qui vont détruire la paix civile et les services instaurés pendant les quelques années qui ont suivi la libération d’Aden du joug des milices houthistes rebelles soutenues par l’Iran.

Le Gouvernement a également souligné que, en assumant leurs responsabilités vis-à-vis de la nation, l’armée, les forces de sécurité et lui-même s’engageaient à protéger les institutions de l’État et la sécurité des citoyens. Avec le soutien de toutes les personnes sages et honorables et des frères de la coalition, ils s’efforceront de déjouer toutes les tentatives visant à nuire aux institutions et aux personnes. Il est indiqué dans la déclaration que le Gouvernement œuvre avec les dirigeants de la coalition pour former un comité qui sera chargé d’enquêter sur les faits qui se sont produits dans la ville d’Aden.

Le Gouvernement a de nouveau invité les dirigeants de la coalition représentée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis à exercer d’urgence de fortes pressions sur le Conseil de transition du Sud pour qu’il arrête tout mouvement militaire dans la ville et à obliger toutes les unités de sécurité et formations militaires à respecter les instructions des institutions de sécurité et de l’appareil militaire et à ne pas se rebeller contre l’État et ses institutions.

Le Gouvernement a aussi demandé aux partis politiques, à tous les acteurs politiques et sociaux et à toutes les personnes sages du Yémen d’assumer leur responsabilité vis-à-vis de la nation et de rejeter et de condamner les appels à la rébellion, à la guerre et aux aventures irresponsables et de résister à ces appels, qui, si rien n’est fait, plongeront le pays dans le chaos et l’entraîneront sur une pente dangereuse.

Le Gouvernement a déclaré que le pays n’avait pas encore surmonté les conséquences du coup d’État et de la rébellion des milices houthistes, qui avaient entraîné l’effondrement des institutions et des services de l’État, perturbé le versement des salaires dans le secteur public, conduit l’économie au naufrage et aggravé la crise humanitaire, déjà catastrophique. La situation requiert de toutes les personnes sensées qu’elles se montrent responsables, en mettant la raison, la sagesse et l’intérêt suprême de la nation au-dessus de tout, pour épargner à la ville d’Aden et aux zones libérées les conséquences de toute rébellion, de tous troubles civils, de tout chaos ou de toutes répercussions désastreuses sur les personnes et les biens, qui porteraient un coup grave à l’action menée par la coalition et sa mission au Yémen et ne serviraient que l’intérêt des milices houthistes responsables du coup d’État et le projet iranien dans la région.