Le Conseil de l’Atlantique Nord vient de se réunir, à la demande de la Turquie, pour des consultations au titre de l’article 4 du traité fondateur de l’OTAN, le traité de Washington, sur la situation en Syrie.

En vertu de l’article 4 du traité, tout Allié peut demander des consultations chaque fois qu’il estime que son intégrité territoriale, son indépendance politique ou sa sécurité est menacée.

Cette demande de consultations m’a été faite hier soir par le ministre turc des Affaires étrangères, M. Mevlüt Çavuşoğlu, à l’occasion de l’entretien que j’ai eu avec lui.

Les Alliés présentent à la Turquie leurs plus sincères condoléances pour la perte des soldats turcs tués dans les bombardements qui ont eu lieu hier soir près d’Idlib.

Les Alliés condamnent les frappes aériennes aveugles que le régime syrien et son allié russe continuent de mener dans la province d’Idlib.

Nous les exhortons à cesser leur offensive.
À respecter le droit international.
Et à soutenir l’action menée par l’ONU pour parvenir à une solution pacifique.

Face à cette situation dangereuse, il est impératif d’engager une désescalade afin d’éviter d’aggraver encore la catastrophe humanitaire qui frappe la région et de permettre l’acheminement d’une aide humanitaire d’urgence pour toutes les personnes prises au piège d’Idlib. Nous appelons instamment au rétablissement immédiat du cessez-le-feu conclu en 2018.

La réunion d’aujourd’hui est le signe de notre solidarité avec la Turquie.

La Turquie est le pays de l’OTAN qui est le plus durement touché par le terrible conflit sévissant en Syrie et qui a subi le plus grand nombre d’attaques terroristes. Il accueille également plusieurs millions de réfugiés.

L’OTAN continue de soutenir la Turquie par toute une série de mesures, notamment un renforcement de ses capacités de défense aérienne, l’aidant ainsi à se protéger contre la menace d’attaques de missiles lancées depuis la Syrie.

Je remercie la Turquie de tenir les Alliés régulièrement informés de la situation en Syrie.

Les Alliés continueront de suivre de très près l’évolution de la situation à la frontière sud-est de l’OTAN.