Bonjour. Bonjour. Merci, Monsieur l’Ambassadeur Ischinger. Et à tous les dirigeants extraordinaires qui sont ici aujourd’hui, je vous remercie pour cette aimable présentation et pour vos années de leadership dévoué. Et merci également au Chancelier Scholz pour ses aimables paroles.

C’est donc un honneur de me joindre à tous ces éminents dirigeants du monde entier ce matin.

Je suis certaine que nous reconnaissons tous que le rassemblement de cette année est différent de ceux du passé récent. Depuis la fin de la guerre froide, cette conférence ne s’est jamais réunie dans des circonstances aussi pressantes.

Aujourd’hui, comme nous le savons tous, les fondements de la sécurité européenne sont directement menacés en Ukraine.

Souvenons-nous : sur les décombres des deux guerres mondiales, un consensus a émergé en Europe et aux États-Unis. Un consensus en faveur de l’ordre, et non du chaos ; de la sécurité, et non du conflit.

Ainsi, en forgeant des relations et des liens, en forgeant des organisations et des institutions, des lois et des traités, nous avons, ensemble, établi un ensemble de règles, de normes qui n’ont cessé de régir depuis lors.

Et l’Europe jouit d’une paix, d’une sécurité et d’une prospérité sans précédent grâce à son engagement envers un ensemble de principes fondamentaux. Les États-Unis sont également attachés à ces principes : les peuples ont le droit de choisir leur propre forme de gouvernement ; les nations ont le droit de choisir leurs propres alliances ; il existe des droits inaliénables que les gouvernements doivent protéger ; l’état de droit doit être chéri ; la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les États doivent être respectées ; et les frontières nationales ne doivent pas être modifiées par la force. (Applaudissements.)

Nous sommes ici à Munich, ensemble, pour réaffirmer notre engagement envers ces principes. Ces principes nous ont apporté la paix et la sécurité. La colonne vertébrale en est, bien sûr, l’OTAN, la plus grande alliance militaire que le monde ait jamais connue.

En tant qu’alliance défensive, nous avons dissuadé les actes d’agression contre le territoire de l’OTAN au cours des 75 dernières années. Et aujourd’hui, laissez-moi être claire : l’engagement de l’Amérique envers l’article 5 est inébranlable. Cet engagement est sacro-saint pour moi, pour le président Biden, et pour toute notre nation.

En effet, je suis rejointe ici à Munich par une délégation bipartisane du Sénat des États-Unis et de la Chambre des représentants des États-Unis. Ce sont des démocrates et des républicains. Ils ont un large éventail d’opinions politiques. Mais ils sont unis dans la reconnaissance de la valeur et de l’importance de notre Alliance de l’OTAN.

Aujourd’hui, même dans les moments les plus difficiles pour notre communauté transatlantique et même lorsque notre système a été mis à l’épreuve, nous, les États-Unis et l’Europe, nous sommes réunis et avons démontré notre force et notre unité, tout comme nous le faisons aujourd’hui, alors que nous nous trouvons dans ce moment décisif où tous les regards sont tournés vers l’Ukraine.

Comme nous l’avons toujours dit, il existe un scénario de l’agression russe. Et ce scénario ne nous est que trop familier, à tous.

La Russie plaidera l’ignorance et l’innocence, elle créera un prétexte à l’invasion, et elle amassera des soldats et une puissance de feu à la vue de tous.

Nous recevons maintenant des rapports sur ce qui semble être des provocations. Et nous voyons la Russie diffuser de la désinformation, des mensonges et de la propagande.

Néanmoins, dans le cadre d’une initiative délibérée et coordonnée, nous sommes en train, ensemble, d’une part, d’exposer la vérité et, d’autre part, de parler d’une seule voix.

Comme le président Joe Biden l’a clairement indiqué : les États-Unis, leurs Alliés de l’OTAN et leurs partenaires ont été et restent ouverts à une diplomatie sérieuse. Nous avons mis des propositions concrètes sur la table. Nous avons encouragé et engagé la Russie par le biais de l’OTAN, de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, des Nations unies et de dialogues bilatéraux. Nous nous sommes engagés de bonne foi.

La Russie continue de prétendre qu’elle est prête pour des pourparlers alors que, dans le même temps, elle réduit les voies de la diplomatie. Leurs actions ne correspondent tout simplement pas à leurs paroles.

Et laissez-moi être claire. Je peux dire avec une certitude absolue : si la Russie envahit à nouveau l’Ukraine, les États-Unis, ainsi que leurs Alliés et partenaires, imposeront des coûts économiques importants et sans précédent. (Applaudissements.)

Nous avons travaillé énergiquement avec beaucoup d’entre vous dans cette salle pour nous assurer que nous sommes préparés à agir en conséquence.

Nous avons préparé, ensemble, des mesures économiques qui seront rapides, sévères et unies. Nous imposerons des sanctions financières et des contrôles à l’exportation d’une grande portée. Nous ciblerons les institutions financières et les industries clés de la Russie. Et nous viserons ceux qui sont complices, ainsi que ceux qui aident et encouragent cette invasion non provoquée.

Ne vous y méprenez pas : l’imposition de ces mesures de grande envergure et coordonnées infligera de grands dommages à ceux qui doivent être tenus pour responsables. Et nous ne nous arrêterons pas aux mesures économiques. Nous renforcerons davantage nos Alliés de l’OTAN sur le flanc est.

En fait, ensemble, nous avons déjà pris des mesures pour renforcer notre dissuasion et notre défense collective. Nous avons déployé 6 000 militaires américains supplémentaires en Roumanie, en Pologne et en Allemagne. Nous avons placé 8 500 autres militaires aux États-Unis dans un état de préparation plus élevé.

Comme l’a dit le président Biden, nos forces ne seront pas déployées pour combattre à l’intérieur de l’Ukraine, mais elles défendront chaque pouce du territoire de l’OTAN.

Depuis que la Russie a lancé sa guerre par procuration contre l’Ukraine il y a près de huit ans, le peuple ukrainien a énormément souffert : près de 14 000 personnes ont été tuées, plus d’un million ont été déplacées et près de trois millions ont besoin d’aide.

Les États-Unis ont apporté un soutien important à l’Ukraine : aide à la sécurité, aide humanitaire et aide économique. Et nous continuerons de soutenir le peuple ukrainien.

Je crois qu’il est important pour nous, pour nous tous, en tant que dirigeants de ne jamais oublier le coût de ce type d’agression sur les vies humaines et les moyens de subsistance.

Ainsi, les États-Unis, leurs Alliés et leurs partenaires, ensemble, ont atteint une unité remarquable. Elle est évidente dans notre reconnaissance commune des menaces, notre réponse unie et notre détermination à faire respecter les règles et les normes internationales.

Face à l’agression russe, j’ai été rassurée et encouragée par l’accord généralisé de la communauté transatlantique sur le fait que ces règles et normes seront défendues.

Et nous ne devons pas perdre de vue combien il est rare dans l’histoire d’avoir une période prolongée de paix et de stabilité relatives. Aussi, que ces derniers mois nous servent de rappel à tous : défendre les règles et les normes, faire respecter nos principes, c’est le travail vital de chaque génération.

Ces dernières années, certains se sont demandé si l’Occident était à la hauteur de la tâche. Certains se sont demandé si ce système pouvait perdurer. Certains l’ont même fait sur cette même scène.

En effet, le thème de cette conférence, il y a deux ans, posait la question de la résistance de l’Occident, à savoir si la communauté transatlantique perdait ou non sa cohésion, son influence, son attrait.

Je vais donc répondre aux sceptiques et à ceux qui cherchent à nous tester : aujourd’hui, les États-Unis, leurs Alliés et leurs partenaires sont plus unis. Aujourd’hui, nous sommes clairs dans nos objectifs. Et aujourd’hui, nous sommes encore plus confiants dans notre vision.

Notre force ne doit pas être sous-estimée, car, après tout, elle réside dans notre unité. Et comme nous l’avons toujours montré, il faut beaucoup plus de force pour construire quelque chose que pour le démolir.

Merci à toutes et à tous. (Applaudissements.)

AMBASSADEUR ISCHINGER : Madame la vice-présidente, merci beaucoup pour ce grand discours, qui sera, je pense, très commenté et lu dans les heures, les jours et les semaines à venir.

Avant de commencer notre conversation, laissez-moi répéter ce que j’ai dit avant que vous n’entriez dans la salle. C’est en 2009 que le président Biden a établi, alors qu’il venait d’être élu vice-président, une jeune tradition, à savoir que les États-Unis seraient représentés à Munich par le vice-président.

Et il est venu plusieurs fois. Et j’ai été ravi de voir que même l’administration Trump a suivi cet exemple. Et nous sommes maintenant tellement ravis que vous poursuiviez cette tradition. Et je serais ravi si vous pouviez transmettre au président que même s’il n’est maintenant plus le vice-président, il a toujours une invitation permanente ici. (Rires.)

LA VICE-PRÉSIDENTE : Oui, Monsieur l’Ambassadeur, je le ferai. Et je vais vous dire, c’est l’enthousiasme du président quant à l’importance de cette conférence qui a suscité mon enthousiasme à être avec vous cet après-midi. Je vous remercie donc beaucoup.

AMBASSADEUR ISCHINGER : Maintenant, sur une note un peu plus sérieuse : il y a un an, lorsque le Président est apparu sur notre écran, en fait, dans cette salle, je me tenais juste ici dans cette salle lorsqu’il est apparu sur l’écran et qu’il a dit, et je cite, « L’Amérique est de retour. L’Alliance transatlantique est de retour. »

C’est un message qui a été extrêmement bien reçu ici, même si nous — nous ne savions pas tous que nous serions menacés de la manière dont nous nous sentons menacés en ce moment, comme vous venez de l’expliquer.

Mais en regardant vers l’avenir, beaucoup de gens ici en Allemagne, en Europe, se demandent : « Ok, l’Amérique est de retour. C’est formidable. Mais est-ce pour de bon ? Est-ce pour de bon ? » Beaucoup en Europe ont peur d’un temps où peut-être une sorte de second Trump pourrait se profiler dans le futur.

Voici donc ma question : que pouvons-nous ou que devrions-nous faire, nous Européens, pour que les États-Unis restent engagés en Europe à long terme, pas seulement aujourd’hui alors que nous sommes assis ici, mais même au-delà de l’administration actuelle ?

Je pense que c’est une question très importante, car nous avons appris ces dernières semaines et ces derniers mois que si les États-Unis ne se considèrent pas comme une puissance européenne, nous sommes en fait assez impuissants.

LA VICE-PRÉSIDENTE : Je pense que la preuve de ce que je vais dire est présente dans cette salle. Vous verrez qu’il y a probablement l’une des plus grandes délégations du Congrès des États-Unis présentes aujourd’hui, des républicains et des démocrates qui, comme je l’ai dit plus tôt, vous le savez, ne sont souvent pas d’accord sur grand-chose, mais le sont sur ce point.

Je pense que le cœur de votre question exige vraiment l’importance de la persévérance et de la nature durable des institutions et des alliances. Et je dirais que, sur ce point, nous sommes forts.

Il y a un engagement inébranlable envers l’OTAN et l’Alliance, comme en témoignent, encore une fois, les conversations et l’unité qui ont résulté au cours des derniers mois lorsque les nations se sont réunies, lorsque les États-Unis, nous aimerions le croire, ont été parmi les premiers à jouer un rôle de premier plan pour rassembler les Alliés autour de principes et de normes communs, en le faisant d’une manière qui a été, dans son essence, sur la valeur et la force de la diplomatie, qui consiste en un engagement direct.

Nous avons compté — et le secrétaire d’État est ici, Tony Blinken. Nous avons compté plus de 200 conversations rien qu’au cours des deux derniers mois, que ce soit entre le président et d’autres interlocuteurs, le secrétaire d’État, moi-même, etc.

Je vous dirais donc que la relation est forte et que l’importance de cette relation est quelque chose que nous prenons très au sérieux, ce qui explique qu’en ce moment historique, en ce moment décisif, potentiellement, la force de l’institution et de l’Alliance se révèle, même s’il y a eu une incertitude à ce sujet auparavant.

AMBASSADEUR ISCHINGER : Merci beaucoup.

À présent, un autre thème clé de notre édition spéciale avec le président Biden, il y a un an, il y avait cette question, et je serais intéressé par votre réponse aujourd’hui. La question était la suivante : les démocraties peuvent-elles prouver qu’elles peuvent encore apporter de meilleures solutions aux grands défis du monde que les autocraties ?

Il y a des sceptiques qui n’auraient probablement pas de mal à trouver des preuves du contraire au cours de la période passée. De quoi avons-nous besoin, de quoi les démocraties ont-elles besoin pour faire mieux et pour convaincre notre peuple, les peuples, que nous pouvons y parvenir ?

LA VICE-PRÉSIDENTE : Monsieur l’Ambassadeur, je pense que c’est l’une des questions les plus difficiles de notre époque, à savoir la force relative — la question de la force relative, de l’efficience et de l’efficacité des démocraties par rapport aux autocraties.

Je vais toujours parier sur les démocraties. Je pense que nous sommes tous d’accord sur ce point. Et c’est un reflet, encore une fois, des principes que nous avons qui incluent l’importance d’être un gouvernement qui reflète les besoins et les désirs du peuple à travers un processus qui est intègre, qui rejette la corruption, et qui embrasse les concepts d’égalité et de liberté.

Lorsque nous regardons le défi auquel nous sommes confrontés aujourd’hui, aux États-Unis, et vous avez raison, le président Joe Biden parle beaucoup de cela, et nous sommes fiers du fait que la force d’une démocratie, une mesure de cette force sera : est-ce qu’elle répond aux besoins de la population ?

Ainsi, par exemple, aux États-Unis — encore une fois, je remercie grandement les délégués du Congrès ici présents, nous avons adopté une loi bipartisane sur les infrastructures, l’une des premières depuis des générations, qui répond aux besoins de la population.

Ainsi, je dirais que la force des démocraties et la manière dont elles prévaudront, l’une — l’une des mesures de cela sera : est-ce qu’elles répondent réellement aux besoins du peuple ?

Cela étant dit, il y a une dualité qui est toujours présente, je crois, qui est que la démocratie est à la fois — elle a à la fois les caractères de — les caractéristiques de la force et de la fragilité, ce qui signifie qu’il incombe à chacun d’entre nous de comprendre la force de la démocratie à répondre aux besoins du peuple, mais aussi la fragilité des démocraties, qui est que si nous ne sommes pas vigilants, si nous ne nous battons pas pour les principes, alors ils peuvent s’estomper.

Cela nous amène à la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd’hui : pour réaffirmer et redire notre attachement, en tant que communauté, à la force des démocraties et à la nécessité pour nous de défendre non seulement individuellement, mais aussi collectivement, leurs principes, leurs valeurs et leur objectif.

AMBASSADEUR ISCHINGER : Merci beaucoup. Maintenant, je pense que je n’ai pas d’autre choix que de revenir à notre thème principal ce week-end, qui concerne ce dont le secrétaire Stoltenberg a parlé plus tôt et dont le Chancelier Scholz a parlé juste avant vous. Bien sûr, le thème central était, et vous en avez parlé il y a quelques minutes à peine, l’Ukraine.

L’administration Biden, le président lui-même, vous avez tous déclaré que vous vous attendiez à une action militaire de la Russie à l’avenir. Personnellement, je ne doute pas de votre détermination à faire ce que vous avez annoncé.

Mais je pense que l’auditoire serait intéressé de savoir comment vous et l’administration Biden jugez notre état de préparation. Pensez-vous que nous, Européens, sommes suffisamment préparés à ce genre de scénario catastrophe, qui tendrait, du moins à mon avis, à mettre fin à la recherche d’une architecture de sécurité européenne durable et pacifique ? Et nous y travaillons depuis plus d’une génération, depuis deux générations.

La question est donc la suivante : si vous pouviez réfléchir un peu à ce que vous pensez de tout cela et à ce que, de manière concevable, les Américains et les Européens, en travaillant ensemble, pourraient faire à l’avenir pour parler encore mieux avec la Russie, et pas seulement de la Russie.

Vous savez, l’une des choses que je regrette vraiment est que le gouvernement russe ait décidé de ne pas venir ici. J’aurais apprécié avoir l’occasion de les solliciter sur cette scène, comme c’est le cas depuis de nombreuses années ici à Munich.

Donc.. mais je pense que vous avez compris ma question.

LA VICE-PRÉSIDENTE : Eh bien, comme je l’ai dit dans mon discours, je suis rassurée et encouragée par le travail que nous avons accompli collectivement au cours des derniers mois. Et c’est du travail. Tout le monde n’est pas parti du même point pour ce qui est des diverses questions qui sont sur la table. Comment définissons-nous l’« agression » ? Quelles devraient être les conséquences ? Quelles conséquences sont appropriées ? Quelles sont celles que nous sommes prêts à poursuivre ? Quelles sont celles que nous ne sommes pas prêts à poursuivre ? Nous ne sommes donc pas tous partis du même point.

Mais grâce à la diplomatie, et encore une fois, cela montre la force de la diplomatie, nous nous sommes réunis et nous parlons maintenant d’une seule voix. Et cette voix est le résultat non seulement d’un dialogue, d’un débat, de quelques concessions, mais aussi d’une prise de conscience pratique du moment dans lequel nous nous trouvons, à savoir que nous sommes face à une nation souveraine qui pourrait bien être sur le point d’être envahie une fois de plus.

Et peut-être est-ce un moment, comme la vie nous en présente, qui nous pousse à nous demander quelle est notre raison d’être. Et je pense que nous connaissons tous l’histoire de l’OTAN et sa raison d’être. L’esprit derrière ce terme que nous utilisons, « la communauté transatlantique. » Le mot « communauté » signifie un ensemble, non — un ensemble d’individus qui se considèrent comme un ensemble plutôt que comme une seule personne. Et c’est là où nous en sommes à présent.

Je ne suis pas en désaccord avec vous pour dire qu’il aurait été bien que d’autres circonstances se présentent à nous, que ce soit à l’occasion de cette conférence ou dans le monde, mais nous n’en sommes pas là.

Nous restons ouverts à la diplomatie. Nous l’avons toujours dit, et nos actes, nos paroles et nos actions reflètent cette priorité.

Nous pensons que lorsque l’on définit la force d’une nation, je parlerai certainement au nom des États-Unis, nous pensons que c’est une expression de notre force que de rechercher, en priorité, une résolution diplomatique à tout conflit. Et je crois que nous avons été clairs à ce sujet. Pourtant, ce moment se présente à nous aujourd’hui.

Et donc la question est : si cette diplomatie mène à une impasse — nous espérons que ce ne sera pas le cas ; je l’ai répété dans mon discours aujourd’hui, le président l’a dit hier soir, nous sommes toujours ouverts à une résolution diplomatique. Mais si ce n’est pas le cas, nous sommes également clairs sur le fait qu’il doit y avoir des conséquences.

Nous avons donc clairement énoncé les conséquences que nous prévoyons, et elles seront sévères et rapides. Elles sont le fruit d’un processus, encore une fois, de discussions et de rencontres diplomatiques qui ont permis de dégager un certain consensus sur ce qui serait approprié, compte tenu de certains scénarios prévisibles.

Je pense que ce moment témoigne, oui, d’un moment que nous voudrions éviter, s’il était évitable, mais il témoigne aussi de notre détermination à parler d’une seule voix et d’une voix unifiée.

L’histoire nous a mis au défi au fil des ans à cet égard. Mais je pense que l’histoire montrera que, en ce moment, nous sommes forts. (Applaudissements.)

AMBASSADEUR ISCHINGER : Madame la vice-présidente, je ne peux que vous remercier, au nom des personnes ici présentes et de celles qui nous écoutent de l’extérieur, d’avoir fait le déplacement, d’être venue ici dans ces circonstances difficiles de pandémie. Vous savez, dans des circonstances plus normales, il y aurait environ 600 personnes dans cette salle. Elle serait totalement bondée. Je vous remercie donc pour cela.

Merci de faire cela pour nous. Pour nous, ici en Europe, c’est — c’est un message extrêmement rassurant.

Et je voudrais vous inviter tous à applaudir chaleureusement la vice-présidente des États-Unis, je vous prie.